France

Covid-19 : le professeur Delfraissy évoque de probables «mesures plus strictes»

Invité du Journal de 20h de TF1, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a déclaré qu'il y aurait probablement un «certain nombre de mesures plus strictes à prendre» contre le variant anglais du Covid-19.

Jean-François Delfraissy a affirmé sur TF1, lors du Journal de 20h, que le variant anglais «inquiétait». Il a expliqué que le Conseil scientifique – qu'il préside – était «en train d'anticiper un danger potentiel qui n'est pas pour tout de suite mais qui est pour plus tard».

«Il faut limiter l'apparition du virus anglais», a-t-il dit, précisant que le variant sud-africain, «probablement plus toxique» que le variant anglais, «pourrait peut-être échapper en partie au vaccin». «Il faut barrer la route au virus sud-africain en même temps», ajoute le professeur.

«Le meilleur barrage, c'est de poursuivre avec intensité les mesures barrières», conseille le scientifique, en proposant de limiter les voyages avec le Royaume-Uni notamment. «Il y aura probablement – mais ce sont là des décisions politiques et ce ne sont pas les miennes – un certain nombre de mesures plus strictes à prendre», avertit Jean-François Delfraissy.

Celui-ci n'a d'ailleurs pas voulu prendre position sur TF1 quant à l'éventualité d'un nouveau confinement. «J'ai une opinion qui est qu'on n'est pas dans l'extrême urgence, [...] parce que les chiffres sont assez paradoxaux», expose-t-il.

Interrogé sur les critiques liées à la lenteur de la vaccination en France, le médecin a adopté une approche optimiste : «On va faire mieux [...] Je suis persuadé que [...] la défiance vis-à-vis du vaccin va diminuer [...] et que la mécanique de vaccination va se mettre en route.»

Au-delà de «l'effet Noël et Jour de l'an», le gouvernement surveille la circulation du variant anglais, qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni et submerge les hôpitaux. Il représente environ 1% des tests positifs au Covid-19 en France, selon les résultats préliminaires d'une enquête menée sur deux jours la semaine passée, a fait savoir le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 12 janvier.