«Même le vaccin contre la grippe je ne l'ai jamais fait. Je préfère tomber malade naturellement qu'avoir une maladie à cause de ce vaccin» : interrogées par RT France le 26 décembre à Paris, plusieurs personnes ont confié qu'elles n'avaient pas l'intention de se précipiter pour se faire vacciner contre le Covid-19.
«Je vais attendre un petit peu de voir comment ça se passe au niveau des effets secondaires ou pas [...]. Eventuellement d'ici peut-être cinq-six mois, avant l'été, je pense que je le ferai si c'est possible», explique ainsi une femme. Un autre passant déclare : «Je vais voir [...] ce qu'il se passe avant avec les autres...» Ce dernier affirme toutefois son intention de se faire vacciner si aucun problème ne se fait jour.
«Je le ferai, je pense, d'ici l'été prochain parce que, dans le cadre de mon travail, je suis au contact de beaucoup de personnes d'âges et d'origines différentes», confie un autre individu interrogé, tandis qu'un Parisien rapporte qu'il se fera vacciner dès qu'il le pourra, dans la mesure où il est une personne à risque.
Le scepticisme face aux vaccins reste élevé en France où une majorité des citoyens (56%) n'envisagent pas de se faire vacciner contre le Covid-19, selon un sondage BVA publié le 27 décembre par le Journal du Dimanche et réalisé du 11 au 14 décembre.
La campagne de vaccination française contre le Covid-19 a été lancée symboliquement le 27 décembre deux structures hospitalières pour personnes âgées à Sevran, en Seine-Saint-Denis, puis Dijon, où des résidents et soignants ont reçu les premières doses du vaccin Pfizer/BioNTech.
Le vaccin développé par Pfizer et BioNTech «peut être utilisé chez les personnes de 16 ans et plus», «du fait de son efficacité et de son profil de tolérance satisfaisant», avait jugé le 24 décembre la Haute autorité de santé (HAS). «Nous confirmons que ce premier vaccin a bien une place dans la stratégie vaccinale, au regard tant de son efficacité que de son profil de tolérance, ce qui est une excellente nouvelle», avait déclaré la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec, au cours d'un point presse en ligne.