France

Double agression à Cholet : deux morts, une personne en urgence absolue

Deux personnes sont mortes et une autre a été gravement blessée dans des agressions en pleine rue à Cholet. Les forces de l'ordre ont interpellé le suspect qui a avoué les faits.

Une double agression ce 14 novembre à Cholet a fait deux morts et un blessé, en urgence absolue, a appris l'AFP auprès du parquet d'Angers. L'homme interpellé, qui a reconnu en garde à vue avoir tué deux personnes et blessé grièvement une femme âgée, a été l'objet d'un suivi psychiatrique et dit avoir été guidé par Dieu, selon l'AFP, qui s'est renseignée auprès du procureur d'Angers.

Vers 16h, l'homme «a croisé ces deux personnes âgées, Dieu lui aurait dit qu'il fallait s’en prendre à eux, ce qu’il a fait, et il est rentré chez lui», selon le procureur. L'homme de 82 ans est mort, la femme âgée de 81 ans a été grièvement blessée.

Par la suite, «Dieu, le Dieu catholique, lui aurait dit qu’il fallait aussi s’en prendre à un autre, il est descendu et la première personne qu’il a croisé c’est la troisième victime, et le deuxième décédé», a relaté le procureur. Puis, «il rentre à son domicile, il nettoie un peu chez lui, comme il l’avait déjà fait entre les deux agressions, et s’allonge dans le canapé et il attend», ajoute Eric Bouillard. Il sera interpellé vers 18h par les forces de l'ordre. Des traces de sang «importantes», et qui étaient toujours en cours d'analyse le 15 novembre, ont été retrouvées à son appartement.

Les voisins le décrivent comme «quelqu’un d’un peu perturbé»

Au début des investigations, les enquêteurs ont cherché l'arme du crime qui pouvait être un «objet contondant». Mais, selon les déclarations du suspect en garde à vue, il aurait agi à mains nues et avec ses pieds. Un scénario qualifié de «plausible» par le procureur, qui évoque un «déchaînement de violence» qui a causé «des blessures multiples sur le visage des victimes».

Le mis en cause dit avoir fait un «burn out» et avoir travaillé comme commercial à Cholet il y a quelques années. «Il a fait l’objet d’une hospitalisation sous contrainte pendant un an et en serait sorti l'été dernier», explique le procureur, qui précise que les voisins le connaissaient «comme étant quelqu’un d’un peu perturbé». L'homme était connu pour des délits de droit commun. 

Les trois victimes n'ont pas de lien avec le suspect, selon l'enquête. L'homme de 63 ans tué n'habitait pas dans le quartier mais était présent car il envisageait de louer un appartement dans l'immeuble, d'après la même source. La mise en examen du suspect pourrait intervenir le 16 novembre. Les investigations doivent encore se poursuivre. L'affaire est en cosaisine police judiciaire et sûreté départementale.