Alors que les Etats-Unis retiennent leur souffle en ce jour de dépouillement des voix et que l'identité du vainqueur des élections présidentielles américaines ne se dégage pas avec certitude ce soir du 4 novembre, la classe politique française réagit.
Parfois avec trop d'empressement, à l'image du Premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, disant «good bye» à Trump.
Même conclusions hâtives chez le député UDI, Jean-Christophe Lagarde, qui a félicité Joe Biden pour sa victoire, avant de supprimer son tweet.
Le président de l'UDI a ensuite tenu à préciser que «comme il y a 4, 8 et 12 ans, [il attendait] le résultat du vote des Américains».
A droite, le député européen apparenté Rassemblement national, Gilbert Collard, a dénoncé «l'apparition magicofrauduleuse de dizaines de milliers de voix» en référence aux accusations de fraude formulées par Donald Trump à l'encontre des décomptes au Wisconsin et au Michigan.
«Je pense que la réélection de Donald Trump est meilleure pour la France», avait pour sa part estimé Marine Le Pen, reconnaissant des résultats serrés le 4 novembre.
«Trump commence à ressembler à un très mauvais perdant», a commenté de son côté le président de la commission de la santé publique et de la sécurité alimentaire au Parlement européen, Pascal Canfin.
Chez les hommes forts de la majorité, le député LREM et vice-président de l'Assemblée nationale, Hugues Renson, a affiché son soutien à Joe Biden. «L’heure de vérité. L’espoir. Le changement. GO Joe Biden», a-t-il écrit.
Pour le député européen Rassemblement national, Thierry Mariani, le «point commun [entre le RN et Donald Trump] est que, à l'image de son "American first", [le RN veut] que les intérêts de la France passent en premier».
Pour le président des Patriotes, Florian Philippot, «le Système se déchaîne et jette ses dernières forces en censurant quasiment toutes les publications de Donald Trump», une référence aux signalements effectués par Twitter sur le compte du président américain.
L'ancien conseiller international de Jean-Luc Mélenchon et président de République souveraine, George Kuzmanovic, s'est de son côté désespéré «de voir autant de nos "élites" politiques et médiatiques se lamenter ou se réjouir de la tournure des élections américaines». Une mentalité de «colonisés» selon lui.
L'ancien candidat souverainiste à l'élection présidentielle, François Asselineau, a lui raillé le président français. Le président de l'UPR, s'«étonne que Macron n'ait pas déjà fait un discours de 50 minutes à la Sorbonne pour "proposer l'aide de la France" aux Etats-Unis».
Enfin, le secrétaire exécutif national du Parti de Gauche, Julian Calfuquir, a proposé, non sans ironie, «que l'OEA [Organisation des Etats américains] intervienne comme elle a cru légitime de le faire pour la Bolivie».