France

Nadine Morano privée d'investiture pour les régionales

La députée européenne Les Républicains ne figure plus en tête de liste en Meurthe-et-Moselle. La commission d'investiture du parti l'a remplacée par Valérie Debord.

Elle ne s'est pas excusée et a été sanctionnée. Comme attendu, la Commission nationale d'investiture (CNI) du parti Les Républicains, réunie ce soir, a tranché la tête de Nadine Morano. 

C'est Nicolas Sarkozy lui-même qui avait convoqué cette réunion à la demande de plusieurs candidats des régions de l'Est du pays, notamment Philippe Richert, candidat à la présidence du Grand Est.

L'ex-députée Valérie Debord a été choisie pour remplacer celle qui est dans la tourmente depuis qu'elle a qualifé la France comme étant un «pays de race blanche» sur le plateau de l'émission télévisée hebdomadaire On n'est pas couché

Une porte de sortie de crise que Nadine Morano a laissé close

Nicolas Sarkozy avait proposé à la désormais ex-candidate aux régionales de s'excuser pour ses propos et de conserver ainsi la tête de la liste du parti en Meurthe-et-Moselle. «Si tu exprimes tes regrets, la situation sera reconsidérée par la CNI», avait-il lancé lors d'un bureau politique. Il avait poursuivi en ces termes : «On ne peut pas, quand on est Républicain, laisser penser que la France est une race blanche. Cela a blessé des millions de Français, notamment d'Outre mer. Le mot race ne s'emploie pas à la légère. A deux mois des régionales, on maintiendrait tête de liste des Républicains quelqu'un qui dit ça ?»

Des excuses vigoureusement refusées par Nadine Morano pour qui «personne ne la ferait renier le Général de Gaulle». En effet, l'incarnation de la Vème République avait tenu de tels propos, rapportés par son ami Alain Peyrefitte. Nadine Morano s'était même rendue sur la tombe du grand homme, dimanche, afin de se recueillir. 

La décision du président des Républicains n'est pas une surprise. Nicolas Sarkozy était dos au mur. Philippe Richert l'avait prévenu dès mercredi matin: lui-même et toutes ses têtes de liste départementales démissionneraient si l'investiture de Nadine Morano était confirmée par le parti.

A deux mois des régionales, donc, c'est à Valérie Debord que revient la lourde tâche de faire oublier cette affaire embarassante pour Les Républicains.