France

Le meurtrier de Samuel Paty aurait communiqué avec Abdelhakim Sefrioui et un parent d'élève

Le père d'un élève qui avait appelé à une mobilisation contre Samuel Paty et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui auraient échangé des messages avec l'assaillant dans les jours qui ont précédé l'assassinat, selon des informations de LCI et BFM.

Le 20 octobre, une source proche du dossier citée par LCI a affirmé que le prédicateur Abdelhakim Sefrioui et le parent d'élève qui avait appelé à une mobilisation sur les réseaux sociaux contre Samuel Paty auraient échangé des messages par téléphone avec le meurtrier du professeur d'histoire-géographie dans les jours qui ont précédé l'attaque. 

Selon la chaîne d'information, Abdoullakh Anzorov aurait fait part de ses intentions aux deux autres protagonistes, en leur disant clairement vouloir venger le Mahomet et régler le problème «à sa manière». Ils sont tous deux placés en garde à vue depuis presque 96 heures et nient tout lien avec l'assaillant.

Ces échanges auraient eu lieu sur la messagerie WhatsApp a ajouté cette source, confirmant ainsi une information de BFMTV, qui n'avait toutefois pas donné de précisions sur leur contenu.

Abdelhakim Sefrioui et le parent d'élève avaient demandé début octobre le renvoi de Samuel Paty après qu'il eut montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Le père de la collégienne avait donné son numéro de téléphone sur Facebook dans un message accompagnant une vidéo diffusée le 8 octobre dans laquelle il appelait à la mobilisation contre Samuel Paty après le cours en question auquel, disait-il, avait assisté sa fille.

Cette dernière, scolarisée en classe de 4e, faisait bien partie d'une classe à laquelle Samuel Paty avait dispensé un cours sur la liberté d'expression le 6 octobre, mais elle aurait été absente ce jour-là, toujours selon une source proche du dossier. Le père de l'élève avait par la suite diffusé le 12 octobre sur Youtube une nouvelle vidéo – prenant encore une fois pour cible l'enseignant – où on l'apercevait en compagnie du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui.

Pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, les deux hommes ont «manifestement lancé une fatwa» contre l'enseignant. 

Quatorze autres personnes dont cinq collégiens sont toujours en garde à vue. Ces dernières heures, un homme déjà inquiété pour des faits de terrorisme s'est rendu de lui-même aux autorités. Il avait été en contact avec l'assaillant ces dernières semaines, selon BFMTV.