France

Attentat aux anciens locaux de Charlie Hebdo : un sourire qui a changé le déroulé de l'attaque ?

Selon les informations du JDD qui a eu accès aux enregistrements de vidéosurveillance, l'assaillant pakistanais serait passé à l'attaque de façon erratique, allant et venant avant de frapper les salariés de Premières Lignes qui lui avaient souri.

D'après une information du Journal du dimanche publiée le 18 octobre 2020, une caméra de surveillance de l'immeuble où se trouvait autrefois la rédaction de Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris aurait filmé la scène de l'attaque du 25 septembre commise par l'assaillant terroriste Zaheer Hassan Mahmoud contre deux salariés de l'agence Premières Lignes. Sur ces images, selon l'hebdomadaire dominical, on pourrait voir l'islamiste pakistanais de 25 ans aller et venir avant de frapper puis de courir après une cycliste qui passait par-là.

Selon le JDD, ces images permettraient de mieux comprendre le déroulé de l'attaque. Les deux personnes attaquées fumaient une cigarette devant les locaux de leur équipe de production lorsque le terroriste serait passé devant eux une première fois, ainsi qu'on peut le voir sur les images, selon le journal.

Mais ensuite, il aurait fait demi-tour puis les aurait blessés tous les deux à la feuille de boucher. Lorsqu'une femme serait passée non loin avec un vélo, toujours d'après cette source, il l'aurait poursuivie sans y parvenir. Ce serait le moment où le terroriste aurait lâché son arme, selon la section antiterroriste de la brigade criminelle évoquée par Le Point.

Le JDD précise que, le terroriste ayant vu les deux salariés de Premières Lignes lui sourire, il serait passé à l'attaque : «Ce geste innocent, en cet endroit, l'aurait exaspéré», relate l'article de nos confrères. Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste, avait expliqué que le terroriste pensait que les deux blessés travaillaient pour Charlie Hebdo alors que son projet initial était d'incendier les locaux. Il avait notamment acheté du white spirit à cette fin.