France

Professeur décapité dans les Yvelines : neuf personnes placées en garde à vue

D'après une source judiciaire, les individus placés en garde à vue sont issus de l'entourage de l'assaillant présumé abattu par la police. Figure également parmi eux un père d'élève du collège qui avait eu un différend avec l'enseignant.

Neuf personnes, dont au moins un mineur, ont été placées en garde à vue dans la nuit du 16 au 17 octobre 2020 après la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire, près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, selon des sources judiciaires.

Des membres de la famille de l'assaillant interpellés

D'après ces sources, ces personnes sont issues de l'entourage familial de l'assaillant présumé qui a été tué par des policiers. Ses parents, son grand-père et son petit frère ont été interpellés à Evreux (Eure). Figurent également parmi les interpellés un père d'élève du collège qui avait eu un différend avec l'enseignant et un couple de proches. 

Le père en garde à vue est celui qui s'était indigné, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, que l'enseignant ait montré des caricatures de Mahomet «nu» pendant un cours dans la classe de 4e de sa fille. 

Trois autres personnes de l'entourage «non familial» de l'assaillant ont également été interpellées

Cette attaque contre un enseignant, qui avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, a frappé d'effroi la France, de nouveau touchée par un «attentat terroriste islamiste», selon les mots du président Emmanuel Macron, trois semaines après l'attentat devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.

Rapidement après l'attaque survenue vers 17h près de l'établissement scolaire, une enquête a été ouverte pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle» par le parquet national antiterroriste français. 

L'assaillant, qui a crié «Allah Akbar» avant d'être abattu par les policiers, selon une source proche de l'enquête, n'a pas encore été formellement identifié. Une pièce d'identité retrouvée sur lui indique qu'il serait né à Moscou en 2002, selon une source judiciaire.

Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard doit donner une conférence de presse le 17 octobre dans la journée.