Présentée comme «éditorialiste [d'Europe 1], avocate et femme engagée», la militante LREM Tiphaine Auzière a eu «carte blanche» le 15 octobre à l'antenne de la station radio pour commenter l'annonce par Emmanuel Macron de l'instauration d'un couvre-feu dans plusieurs métropoles françaises pour faire face à la crise sanitaire en cours.
L'édito, qui portait sur une mesure suscitant une vague de contestation à l'échelle nationale, a rapidement provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Et pour cause, des internautes n'ont pas tardé à souligner que la femme invitée à se prononcer sur les mesures annoncées par le chef de l'Etat, n'était autre que sa belle-fille.Un détail qui, à l'heure où nous écrivons ces lignes, n'apparaît ni dans la chronique publiée sur le site d'Europe 1, ni dans les pastilles vidéo publiées par la station radio sur ses réseaux sociaux. Son statut de militante LREM n'a pas, lui non plus, été rappelé.
«La guerre d'Algérie», «les attentats de 2015»
En substance, si elle affirmé «comprendre» les inquiétudes et interrogations exprimées quant à un «recul des libertés» par certains citoyens après les récentes annonces d'Emmanuel Macron, la chroniqueuse a ardemment défendu l'instauration des mesures contestées, en vertu du «droit à la vie». «Il appartient à tous les citoyens, et a fortiori à l'Etat de garantir ce droit à la vie», a-t-elle entre autres déclaré.
«La guerre d'Algérie» ou encore «les attentats de 2015» : Tiphaine Auzière a ainsi usé de plusieurs références au passé de la France afin de justifier les restrictions de libertés à venir qui font l'objet d'une vive protestation, tant dans le milieu politique que dans la société civile.
Le président a conclu de manière fort intéressante
«Le président a conclu de manière fort intéressante lorsqu'il a dit : "Nous sommes en train de réapprendre à être pleinement une nation [...]"», a encore estimé la belle-fille d'Emmanuel Macron.
Deux semaines plus tôt, lors d'une chronique de Tiphaine Auzière sur les critiques visant la profession d'avocat, Europe 1 avait mis en avant l'activité professionnelle de sa chroniqueuse mais également son lien de parenté avec Brigitte Macron, épouse du président de la République.