France

«Nous avons sous-évalué la menace» : Darmanin réagit à l'attaque au hachoir à Paris

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré avoir demandé au préfet de police de Paris, Didier Lallement, pourquoi la menace a été «sous-évaluée» près des anciens locaux de Charlie Hebdo où une attaque au hachoir a fait deux blessés.

«J'ai demandé au préfet de police de me dire pourquoi nous avons sous-évalué la menace dans cette rue, la rue [Nicolas] Appert», située dans le XIe arrondissement de Paris, a fait savoir le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur France 2 le 25 septembre.

Le jour même, deux personnes ont été blessées au pied de l'ancien immeuble de Charlie Hebdo par un homme muni d'un hachoir. «Il y a eu un attentat. Quand il y a eu un attentat, c'est que manifestement on aurait pu faire mieux», a ajouté Gérald Darmanin, précisant que la rédaction de Charlie Hebdo était partie depuis quatre ans et que la rue en question n'avait fait l'objet d'aucune menace explicite.

Les dirigeants de la société de production Premières Lignes, dont deux salariés ont été victimes de l'attaque alors qu'ils fumaient une cigarette devant leur immeuble, ont dénoncé l'absence de dispositif policier pour les protéger alors que se tient le procès de l'attentat meurtrier qui avait visé l'hebdomadaire satirique en janvier 2015.

Gérald Darmanin n'a pas hésité à dire que l'attaque constitue «manifestement un acte de terrorisme islamiste». «C'est la rue où il y avait Charlie Hebdo, c'est le mode opératoire des terroristes islamistes. Bien évidemment, cela fait peu de doute, c'est une nouvelle attaque sanglante contre notre pays», a affirmé le ministre de l'Intérieur.

Deux personnes ont été blessées à l'arme blanche au pied de l'ancien immeuble de Charlie Hebdo, le 25 septembre. Peu après les faits, un homme a été interpellé à proximité de la place de la Bastille. Il s'agirait de l'«auteur principal des faits», selon le parquet national antiterroriste en charge de l'enquête. Peu après l'attaque, un autre homme âgé de 33 ans a également été placé en garde à vue afin de procéder à des vérifications sur «ses relations avec l'auteur principal».

Lors d'une perquisition en fin de journée à Pantin de l'un de ses domiciles supposés, cinq hommes ont été également interpellés et placés en garde à vue, selon une source judiciaire.