France

Décès de Bernard Debré : pluie d'hommages dans la classe politique française

L'ancien ministre et ex-député de droite Bernard Debré est décédé à l'âge de 75 ans d'un cancer. Nombreux politiques ont rendu hommage à l'urologue.

Bernard Debré appartenait à l'une des illustres familles du gaullisme et de la Ve République. Cet ancien ministre de la Coopération et député de droite (RPR, UMP puis Les Républicains), a succombé à l'âge de 75 ans d'un cancer, le 13 septembre. 

Sa mort a immédiatement suscité des hommages. Le président de la République, Emmanuel Macron a écrit sur Twitter : «De l’hôpital à la politique, Bernard Debré fut toute sa vie un homme d’action. Les Français perdent un engagé, qui, en héritier du gaullisme, n’hésitait jamais à sortir des cadres et à dire le vrai dès qu’il s’agissait de l’intérêt du pays. Pensées à sa famille et à ses proches.»

Le député Les Républicains (LR), Julien Aubert, a déclaré avoir appris «avec tristesse le décès de [son] collègue Bernard Debré». «C’était un homme droit qui n’avait pas la langue dans sa poche, un grand médecin, un gaulliste. Toutes mes condoléances à ses proches», a-t-il ajouté.

La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres), a rendu hommage à sa «parole tellement libre, son humour tranquille, son dévouement à ses patients, son engagement pour une certaine idée de la France [qui] en faisait un personnage singulier en politique».

L'ancien sénateur UDI, Yves Pozzo di Borgo, a pour sa part tweeté : «Bernard mon ami Bernard ! Je suis effondré !»

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a également présenté ses condoléances : «Bien que menant des combats différents des nôtres, Bernard Debré n'en était pas moins un éminent médecin et représentant d'une famille illustre de notre histoire institutionnelle. À toute sa famille et à ses compagnons de route, je présente mes sincères condoléances.»

A gauche aussi, Bernard Debré était respecté. Le maire socialiste de Paris Anne Hidalgo considère qu'il «était aussi un élu parisien engagé». «Sa belle personnalité, son esprit républicain son intelligence et son humour resteront dans nos cœurs. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches», a-t-elle ajouté.

Le député et Premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure estime que «Bernard Debré était l’un de ces hommes dont chacun peut s’accorder à dire qu’il était un homme de bien». «Courtois, fin, drôle, humain et amical. Sincères condoléances à sa famille et ceux qui l’ont accompagné et aimé», a-t-il poursuivi en message sur les réseaux sociaux.

Le maire adjoint communiste de Paris, Ian Brossat, voyait en Bernard Debré «un adversaire respectable» et rappelle une anecdote de ses «camarades» du VIe arrondissement de Paris : «Mes camarades qui vendaient le muguet le 1er Mai à l'angle de la rue de Buci et de la rue de Seine me racontaient que Bernard Debré le leur achetait avec une régularité de métronome.»

Bernard Debré était aussi un grand nom de la médecine : professeur d'université, il fut chef du service d'urologie de l'hôpital Cochin, à Paris, où fut notamment soigné le président François Mitterrand.