France

Agressions de pompiers, gendarmes et policiers : plainte systématique du ministère, annonce Darmanin

Touché en pleine intervention par un tir par balles à Etampes le 14 juillet, le pompier blessé est sorti de l'hôpital, mais Gérald Darmanin annonce que ces agressions seront dorénavant poursuivies par l'administration qui portera également plainte.

Après qu'un pompier a été blessé par balle alors qu'il intervenait sur un incendie à Etampes dans l'Essonne le 14 juillet au soir, Gérald Darmanin s'est rendu sur place le 15 juillet pour rencontrer le soldat du feu et il a déclaré à la presse présente : «Cette agression qui a été commise sur lui est une agression contre la République. L'année dernière, il y a eu 2 045 pompiers qui ont été agressés. Et c'est 2 045 agressions contre la République. La République est partout chez elle, les pompiers sont partout chez eux. Et ceux qui agressent les pompiers, qui donnent de leur temps, pas fois de leur vie pour sauver les autres, se mettent en dehors de la République.»

Et d'annoncer : «Je suis donc venu pour dire ce mot de compassion pour les pompiers pour leur dire qu'on les soutiendra et que j’ai pris la décision, après en avoir consulté le Premier ministre, que désormais, chaque fois que les forces de l’ordre seront attaquées, des gendarmes, des policiers, chaque fois qu’un pompier sera agressé, le ministère portera systématiquement plainte, en plus de ce que fera évidemment la personne agressée.»

Revenant sur son propre déplacement au micro d'Europe 1 ce 16 juillet, le ministre de l'Intérieur a ajouté que «ce sergent-chef» des pompiers avait été agressé «trois fois la même année».

«Moi je pense que c'est 2 045 agressions contre la République. Il y a dans le pays une société de plus en plus violente, une minorité de plus en plus agissante, souvent récidiviste et qui attaque tous les symboles de la République. Et les premiers symboles de la République, c'est les pompiers, c'est les gendarmes, c'est les policiers. C'est les gens qui portent l'uniforme de la République, donc moi je suis venu protéger ceux qui nous protègent. [...] Je pense qu'aujourd'hui, il y a un dégoût qu'inspirent ces actes anti-républicains», a-t-il fait valoir.

Le pompier touché au mollet par le tir, dans la soirée du 14 juillet, a depuis quitté l’hôpital, où il avait été transporté.