Le Parisien a révélé, le 7 juillet, que l'artiste performeur Piotr Pavlensky, qui a revendiqué la diffusion de vidéos à caractère sexuel attribuées à Benjamin Griveaux, refuse une obligation de soins psychiatriques dans le cadre d'un contrôle judiciaire.
Ce dernier s'est vu demander par la juge d’instruction en charge d'une des deux affaires dans lesquelles il est mis en examen, d'«envoyer des justificatifs de soins psychiatriques tous les deux mois», sous peine de risquer «une mesure de placement en détention provisoire».
L'artiste a vivement contesté ce «traitement forcé» : «Par cette lettre, la juge d'instruction déclare que par défaut je suis déjà malade mental», a-t-il déclaré dans des propos retranscrits par Le Parisien.
Toujours selon le quotidien francilien, Piotr Pavlensky a comparé sa situation à celle de «l'Allemagne des années 1930, l'Union soviétique ou encore les Etats-Unis en 1851 [sous l'esclavage]». Contacté, son avocat Yassine Bouzrou voit dans cette affaire «une mesure aussi inutile que vexatoire». «Mon client refuse de s'y soumettre», a-t-il précisé.
Mis en examen pour «violence aggravée»
Le performeur a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire en mars pour «violence aggravée» le soir du Nouvel An avec obligation de soins psychiatriques. Le Parisien rappelle que les obligations de soins sont des mesures courantes en France pendant les contrôles judiciaires.
Il est par ailleurs mis en examen, depuis février, pour «atteinte à l'intimité de la vie privée par enregistrement ou transmission de l'image d'une personne présentant un caractère sexuel» et «diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même» dans le cadre de l'affaire Griveaux.
Il a en outre été condamné, en janvier 2019, à trois ans de prison dont 2 ans avec sursis, pour avoir incendié la façade d'une succursale de la Banque de France à Paris, en octobre 2017, dans le cadre de ce qu'il a présenté comme une performance artistique baptisée «Eclairage». Il a d'ailleurs passé 11 mois en détention en France dans le cadre de cette affaire.