Un policier a-t-il fait fuiter à un photographe travaillant pour Mimi Marchand, reine des magazines people considérée comme proche des époux Macron, des informations sur l'interpellation de Piotr Pavlensky, mis en cause dans l'affaire Griveaux ?
Violation du secret professionnel, recel de violation du secret professionnel et diffusion non autorisée d'images d'une personne entravée : le procureur de la République a lancé une enquête préliminaire à la fin du mois de mars, selon les informations du Point, qui indique les investigations ont été confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
L'hebdomadaire ajoute que le policier suspecté d'être à l'origine de cette fuite a été placé en garde à vue dans les locaux de l'IGPN le 30 juin. Il s'agirait d'un fonctionnaire de la brigade anticriminalité du XVIe arrondissement de Paris. L'enquête se serait également poursuivie avec une visite au domicile de l'intéressé pour une perquisition des services de l'inspection générale.
Une «revanche» de Mimi Marchand ?
Les photographies de l'interpellation de l'artiste russe menotté au sol avaient promptement été vendues à Paris Match, qui en avait fait sa couverture en février 2020.
Selon l'analyse du Point qui avait interrogé Juan Branco, l'avocat de l'artiste mis en cause dans la révélation d'images pornographiques mettant en scène l'ancien candidat LREM à la mairie de Paris Benjamin Griveaux, il s'agirait d'une «revanche» de Mimi Marchand. La reine de la presse people, qui avait propulsé Benjamin Griveaux et son épouse en Une de Paris Match, aurait mal vécu la descente aux enfers politiques du poulain des marcheurs pour prendre la capitale du pays. Une revanche visant l'artiste et son ex-compagne, qui avaient divulgué les images du prétendant à la Mairie de Paris, mais aussi l'avocat Juan Branco, auteur de «Crépuscule, Macron et les oligarques, l'enquête vérité».