France

«Nous n'avons pas à rougir de notre bilan» : Macron défend la gestion de crise du gouvernement

Alors que les plaintes se multiplient contre le gouvernement, le président a ardemment défendu la gestion de la crise sanitaire par l'exécutif. Il estime que grâce à ses choix et ses actions des «dizaines de milliers de vies» avaient été sauvées.

Si le président de République a présenté, ce 14 juin, les mesures du gouvernement pour la seconde phase du déconfinement. Il a également eu à cœur de défendre l'action de l'exécutif pendant la crise sanitaire.

«Nous n'avons pas à rougir, mes chers compatriotes, de notre bilan. Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions», a-t-il ainsi jugé, répondant implicitement au déluge de critiques qui s'abattent sur le gouvernement quant à sa gestion de la crise.

«Nous avons su doubler en quelques jours nos capacités de réanimation, organiser des transferts de centaines de patients, entre régions et avec les pays voisins, approvisionner nos commerces, réorienter notre production industrielle, inventer des nouvelles solidarités», a listé le chef d'Etat, assurant que le Premier ministre et le gouvernement avaient «travaillé d'arrache-pied».

«Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait»

«La période a montré que nous avions du ressort et de la ressource, que face à un virus qui nous a frappés plus tôt et plus fort que beaucoup d'autres, nous étions capables d'être inventifs, réactifs, solides», a poursuivi le président, avant de lancer : «Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays.»

Tout juste a-t-il concédé que «cette épreuve [avait] révélé des failles, des fragilités», assurant qu'il souhaitait «comprendre ce que nous avons mieux ou moins bien réussi que nos voisins». A ce propos, le chef de l'Etat a glissé un mot pour saluer l'action de l'Europe durant la crise, qui s'est, selon lui, «hissée à la hauteur du moment» en dépit de «débuts difficiles». Un euphémisme quand on se rappelle que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait été contrainte de présenter ses excuses à Rome en avril, reconnaissant le manque d'aide apporté par l'UE à l'Italie.

Ce discours résolument défensif vis-à-vis du gouvernement intervient quelques jours seulement après l'ouverture d'une vaste enquête préliminaire portant sur la gestion de la crise sanitaire du coronavirus en France. Cette enquête préliminaire vise notamment les chefs d'«homicides involontaires» ou de «mise en danger de la vie d'autrui», et constitue, la «réponse judiciaire à l'essentiel des plaintes reçues par le parquet de Paris pendant le confinement».