Emmanuel Macron se rendra, le 16 juin, sur un site du groupe pharmaceutique Sanofi, près de Lyon, pour «soutenir la recherche et la production de vaccins» dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, a fait savoir l'Elysée, ce 12 juin. Le chef de l'Etat prendra la parole à la fin de ce déplacement sur le site de Marcy-l'Etoile (Rhône), qui sera suivi, dans l'après-midi à l'Elysée, par une visioconférence avec les représentants des laboratoires privés. Cette réunion, prévue à 17H, «aura pour objet d'échanger sur l'état de la recherche et les principes qui doivent guider l'action dans la recherche et la production du vaccin comme l'accès global, la juste rémunération et les répartitions des capacités de production», a précisé la présidence.
Située dans la métropole lyonnaise, l'usine de Marcy-l'Etoile est l'un des plus grands sites au monde de recherche, développement et production de vaccins, avec quelque 3 500 collaborateurs, dont 75% en production et 25% en recherche et développement, selon Sanofi. Emmanuel Macron y visitera un laboratoire de développement industriel ainsi qu'une ligne d'inspection de flacons en présence de Paul Hudson, le patron de Sanofi, selon l'Elysée.
Emmanuel Macron s'empare personnellement du dossier
Le déplacement à Marcy-L'Etoile interviendra un mois après la polémique créée par des propos du directeur général de Sanofi Paul Hudson selon lequel le groupe distribuerait un éventuel vaccin contre le Covid-19 d'abord aux Etats-Unis, qui ont investi 30 millions de dollars pour soutenir ses recherches.
Emmanuel Macron, comme le reste de classe politique, s'était «ému» de cette déclaration et avait appelé de nouveau à ce que ce vaccin soit «extrait des lois du marché». Il avait ensuite reçu à l'Elysée Paul Hudson et Serge Weinberg, le président du conseil d'administration de Sanofi, qui l'avaient assuré d'un accès partagé au vaccin.
Les principaux groupes pharmaceutiques sont engagés dans une course pour développer un vaccin contre le coronavirus, qui a jusqu'à présent fait plus de 417 000 morts et infecté plus de 7,4 millions de personnes dans le monde. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait déclaré, le 4 juin, qu'un futur vaccin devait être considéré comme un «bien public mondial» accessible à tous, à l'occasion d'un sommet qui a recueilli 8,8 milliards de dollars pour la vaccination. Ce sommet virtuel de l'Alliance pour le vaccin (Gavi) avait réuni plus de 50 pays et plus de 35 chefs d'Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron.
Le chef de l'Etat doit s'adresser aux Français, dimanche à 20h, pour dresser un premier bilan de la crise sanitaire quelques jours avant une nouvelle phase du déconfinement, prévue le 22 juin.