Comme le rapporte nos confrères du Parisien, Thierry Lafon, maire divers droite (DVD) de Lisses (Essonne), a été la cible de jets de projectiles de la part d’un petit groupe d’individus, le 4 mai, vers 18h30. «J'étais en réunion quand j'ai vu de la fumée par la fenêtre», explique-t-il au quotidien, ajoutant : «Craignant un incendie, je suis sorti voir ce qu'il se passait.»
Lorsqu’il arrive sur place, à proximité de la salle Gérard-Philipe, non loin de la mairie, il aperçoit «une poignée de jeunes capuchés, masqués et vêtus de noir» réunis autour d’un feu de poubelle, d’après le quotidien régional – et ce, en plein confinement. «Je suis descendu de ma voiture. Lorsqu'ils m'ont vu, ils m'ont aussitôt jeté des galets et des bouteilles en verre», poursuit l'élu local.
«Je ne pense pas qu'ils m'aient reconnu. Mais j'ai sorti mon téléphone pour les filmer», raconte-t-il au journal. Et les images, publiées sur YouTube par un compte au nom d'un journaliste du Parisien, font froid dans le dos. Durant une trentaine de secondes, une pluie de projectiles s’abat sur l’édile, alors que plusieurs membres du groupe d'agresseurs, semblent demander à leurs amis d’arrêter. Une injonction qui n'est pas suivie d’effet puisque la quantité de projectiles ne faiblit pas.
Je suis persuadé que ce début d'incendie avait pour vocation de faire venir les gendarmes et les sapeurs-pompiers en vue de les caillasser
Le maire n’a pas été blessé mais une pierre a endommagé le pare-brise de son véhicule de fonction. Les forces de l’ordre et les pompiers sont arrivés sur les lieux quelques minutes après l’agression. «Quand la première voiture de gendarmerie est arrivée, le groupe les a littéralement chargés, les obligeant à faire demi-tour et à appeler des renforts. Je n'ai aucun doute, il s'agit d'un guet-apens. Je suis persuadé que ce début d'incendie avait pour vocation de faire venir les gendarmes et les sapeurs-pompiers en vue de les caillasser», souligne l’élu, qui portera plainte au nom de la mairie.
Thierry Lafon a reçu sur Twitter le soutien de Manuel Valls ou encore du député LREM de l’Essonne Francis Chouat. «Toute ma solidarité avec mon ami Thierry Lafon dont je connais le courage. Des actes intolérables», a fait savoir l’ancien Premier ministre socialiste et candidat malheureux à la mairie de Barcelone.
D’après Le Parisien, pas moins de 41 gendarmes ont été mobilisés face aux agresseurs. Un véhicule de gendarmerie a été touché mais aucune victime n’est à déplorer. «Deux personnes en infraction ont refusé de donner leur identité», mais aucune d’elles n’a été interpellée note le quotidien francilien, citant une source proche de l’enquête.