France

Ce que l'on sait sur le suspect de l'attaque de Colombes, qui a blessé deux policiers

Le suspect qui a violemment percuté deux policiers à motos à Colombes, aurait revendiqué son acte, expliquant avoir agi pour le compte de Daesh, selon Le Parisien. Le Parquet national antiterroriste a annoncé se saisir de l'enquête.

Un automobiliste a foncé sur un équipage de la police nationale à motos, déployé pour effectuer des contrôles routiers, le 27 avril vers 17h30 à Colombes (Hauts-de-Seine). Il a expliqué avoir agi volontairement, selon la préfecture de police de Paris, jointe par RT France, et des sources concordantes citées par l'AFP.

Ce 28 avril, le parquet national antiterroriste a annoncé se saisir de l'enquête «pour tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle».

Les deux policiers ont été hospitalisés, l'un grièvement blessé à la tête, le second blessé aux jambes et au bassin, selon le parquet de Nanterre. Toutefois, leur pronostic vital n'était plus engagé dans la soirée suivant l'attaque. L'auteur de l'assaut, qui a été interpellé, a également percuté une voiture de police municipale.

Une revendication au nom de Daesh ?

Selon les informations du Parisien, l'automobiliste en cause dans la collision se prénommerait Youssef T. Il serait âgé de 29 ans, né à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) et domicilié à Colombes. Il a été placé en garde à vue après avoir été interpellé par les agents de la police municipale.

Toujours selon cette source, l'auteur de l'attaque est «identifié comme Youssef T., déjà condamné en 2010 à des travaux d'intérêts généraux pour des faits de violences commis deux ans plus tôt». Il est conduit dans un premier temps au commissariat de Colombes où il est placé en garde à vue pour«tentatives d'homicides sur personnes dépositaires de l'autorité publique».

Le journal de la capitale rapporte que, selon ses informations, l'auteur de l'attaque aurait revendiqué son acte au nom de Daesh. Il aurait en outre évoqué une vidéo sur la Palestine et plus précisément Gaza, et reconnu avoir voulu s'en prendre à des policiers.

Si le 28 avril, le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire, la motivation terroriste n'avait pas été confirmée par la préfecture, sollicitée par RT France le 27 avril et les motivations restaient «à éclaircir» ce même soir, selon des sources proches du dossier contactées par l'AFP. 

Aussitôt interpellé par les policiers municipaux, le conducteur de la BMW aurait affirmé que son geste était «volontaire», selon des sources proches du dossier contactées par l'AFP.

En outre, une lettre et un couteau auraient été trouvés dans son véhicule, une BMW série 1 noire, toujours d'après les informations du Parisien. Le journal ajoute que dans la lettre abandonnée derrière lui dans le pare-soleil, le mis en cause aurait expliqué vouloir mourir en martyr. Son rapport à la religion était en cours d'évaluation et une expertise psychiatrique devait intervenir ce 28 avril selon cette même source.

La procureure de la République de Nanterre Catherine Denis, qui s'est rendue sur place, a pour sa part fait savoir que le suspect n'avait pas d'antécédents judiciaires récents, n'était «pas fiché S et était inconnu des services de renseignement».

Le parquet de Nanterre était dans un premier temps saisi de l'enquête, tandis que les services antiterroristes et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) suivaient observaient le dossier.

Ce 28 avril, c'est finalement le parquet national antiterroriste qui a donc pris le relais dans cette attaque à la voiture.