Jointe par RT France, la préfecture de police a confirmé que deux motards de la police en opération de contrôle avaient été percutés par un automobiliste ce 27 avril à Colombes (Hauts-de-Seine). L'individu a reconnu avoir agi volontairement, selon la préfecture et des sources concordantes citées par l'AFP. L'agence de presse a précisé que l'auteur de l'attaque avait été interpellé par la police municipale.
Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé être saisi de l'enquête ce 28 avril «pour tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle».
Citant le parquet de Nanterre, l'AFP précise qu'un des motards a été grièvement blessé à la tête, l'autre aux jambes et au bassin. Tous deux ont été hospitalisés mais leurs pronostics vitaux respectifs n'étaient plus engagés dans la soirée consécutive à l'attaque.
Le préfet de police de Paris Didier Lallement a déclaré sur Twitter apporter «son soutien» aux deux motards blessés et il a remercié les agents municipaux ayant «interpellé l'auteur».
La maire de Colombes Nicole Goueta s'est pour sa part rendue sur les lieux de l'attaque pour «soutenir les forces de l'ordre».
Possible motif terroriste
Selon les informations duParisien, l'automobiliste de 29 ans, né à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), auteur de l'attaque a été placé en garde à vue. Il aurait déclaré, toujours selon le quotidien, avoir agi au nom de Daesh, et avoir voulu cibler des policiers après avoir vu une vidéo sur les Palestiniens et sur Gaza en particulier.
Une lettre indiquant une possible motivation terroriste et un couteau auraient, toujours selon le quotidien, été trouvés dans son véhicule. Cet élément n'a pas non plus été confirmé par la préfecture, sollicitée par RT France.
Après que le parquet national antiterroriste était «en observation» le 27 avril, il a annoncé être saisi de l'enquête le 28 avril.
«Toute cette semaine des appels à tuer du flic ont circulé en toute impunité», s'est indignée quant à elle Marine Le Pen sur Twitter, peu après l'attaque.
«Pendant que [Christophe Castaner] regarde ailleurs, nos policiers sont la cible de violences extrêmement choquantes», a déclaré par ailleurs la présidente du Rassemblement national.