France

Le motard accidenté de Villeneuve-la-Garenne appelle au calme dans les quartiers sensibles (VIDEO)

Quatre jours après l'accident de moto qui a précédé une série de violences en banlieue parisienne, dans une vidéo transmise par son avocat le motard en question somme les jeunes des quartiers sensibles de rester chez eux.

Dans une vidéo transmise le 21 avril au soir par son avocat, le motard blessé à la jambe le 18 avril à Villeneuve-la-Garenne a lancé un appel au calme dans les quartiers sensibles. «J'ai appris que vous aviez cassé et brûlé des voitures. Je vous demande de rentrer chez vous, de vous calmer», déclare depuis son lit d'hôpital cet homme de 30 ans.

L'individu dit également dans cette vidéo, relayée notamment par le rédacteur en chef de l'émission «Touche pas à mon poste» de C8, qu'il ne se considère pas comme «un enfant de chœur» mais espère tout de même que «la justice sera bien faite».

Quatre nuits de violences urbaines

Des tensions et des violences visant les forces de l'ordre avaient éclaté dans la nuit du 18 au 19 avril à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), après l'accident d'un motard impliquant la police. Cette ville, comme d'autres communes de banlieue parisienne, mais aussi Strasbourg ou Toulouse, ont été le théâtre d'incidents et de violences au cours des nuits suivantes, bien que le lien entre ces événements et l'accident de moto-cross n'a pas été établi par les autorités.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Nanterre pour déterminer les circonstances exactes de l'accident de Villeneuve-la-Garenne et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie. Opéré pour une fracture du fémur dans la nuit du 18 au 19 avril, le motard a été transféré dans un hôpital parisien le 20 avril pour une seconde intervention.

Selon un document du bureau du procureur de la République près le Tribunal judiciaire qui détaillait le profil pénal du conducteur accidenté, ce motard est un «homme de 30 ans, condamné à 14 reprises, notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants, refus d'obtempérer, violences aggravées, extorsion... et plusieurs fois incarcéré», qui a fait l'objet de trois verbalisations pour violation du confinement.