France

Macron à ses troupes : «Soyez fiers d'être amateurs !»

Le président de la République recevait à l'Elysée le 11 février les députés de la majorité présidentielle. Selon l'Elysée, ils étaient 320 à répondre présents au rendez-vous. Emmanuel Macron a exhorté ses troupes à assumer leur manque d'expérience.

Selon les informations de BFMTV et du Monde qui cite l'Elysée, 320 (sur 380) députés de la majorité étaient présents au palais présidentiel le soir du 11 février pour écouter Emmanuel Macron qui les a notamment exhorté à revendiquer une certaine forme d'amateurisme : «Si les professionnels, ce sont ceux qu'on a virés il y a deux ans et demi, et que les amateurs c'est vous, alors soyez fiers d'être amateurs !»

Le camp présidentiel à la chambre basse du parlement a essuyé plusieurs revers au cours des dernières semaines, surtout au sujet du deuil parental qui a suscité une intervention d'Emmanuel Macron, ce dernier appelant les députés à faire preuve de plus d'humanité dans leurs prises de décision.

Avec les élections municipales dans le viseur, le chef d'Etat a encore appelé ses troupes à se montrer unies : «Je vous demande de l'unité, pas de l'uniformité. Mon parcours personnel ne plaide pas pour le caporalisme. Mais de l'unité et la responsabilité. Le quinquennat précédent s'est disloqué sur des aventures personnelles. Ceux qui faisaient les plateaux de BFM ont été des agents d’accélération de la dislocation.»

Réussir à retrouver la prise terre et à remettre un peu tout le monde au calme

Outre ces mises en garde quant aux «aventures personnelles», le président a aussi fait formulé le souhait d'un appel au calme dans le pays : «Moi je pense que le calme du pays ne se construira pas dans notre immobilisme. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas nous. Mais il se construira dans la capacité à, d'une part, donner du sens aux résultats qui arrivent en perspective de tout ce qui a été fait et d'autre part, à réussir à retrouver la prise terre et à remettre un peu tout le monde au calme.»

Mais BFMTV a également recueilli les impressions d'un parlementaire de la majorité avant la grande réunion qui a justement fait part de son «profond agacement» vis-à-vis de ses collègues : «On ne fait pas de politique. Il faut qu'on arrête de se laisser marcher sur les pieds. Nos intentions sont bonnes, mais il y a une forme de candeur qui ne peut pas accoucher d'un corpus idéologique.» 

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