La cérémonie des vœux de Frédérique Calandra a été sévèrement perturbée ce 28 janvier à Paris par les huées d'une centaine de manifestants présents à l'intérieur de la mairie, qui ont déployé une grande banderole hostile à la maire du XXe arrondissement de la capitale. «Dégage Calandra, dégage Calandra», ont notamment entonné les militants à plusieurs reprises à l'encontre de l'édile d'arrondissement qui soutient officiellement la candidature de Benjamin Griveaux, prétendant LREM pour les municipales de 2020.
L'intéressée a alors annoncé son intention de procéder à une évacuation des perturbateurs, arguant qu'ils n'étaient pas représentatifs de l'arrondissement parisien. «C’est nous les habitants du XXe», lui ont rétorqué en cœur ses opposants, en nombre dans la salle.
Vous êtes des factieux
Dans le vacarme, l'élue ex-Parti socialiste a tenté tant bien que mal de se faire entendre au micro. Excédée, elle n'a par exemple pas hésité à adresser plusieurs piques à la partie hostile de son public. «Je vais pas dire comme Jean-Luc que la République c'est moi, mais moi contrairement à vous j'ai été élue démocratiquement», déclare-t-elle par exemple en référence au désormais célèbre coup de colère de Jean-Luc Mélenchon, lors de la perquisition des locaux de son parti politique, le 16 octobre 2018. Assurée de l'appartenance politique de ses opposants, Frédérique Calandra prolonge sa diatribe à l'adresse de La France insoumise (LFI). «Coquerel et Mélenchon, ils sont allés défiler avec les islamistes, vous voulez me donner des leçons ? C'est vous qui avez détruit la gauche, vous la détruisez encore aujourd'hui !», s'égosille-t-elle dans le brouhaha général.
«Vous avez commencé par taper sur le gouvernement Hollande [...] vous êtes des factieux», lance-t-elle encore à travers le micro.
Peinant à apaiser la salle, que ce soit par son discours ou par une tentative de Marseillaise infructueuse, Frédérique Calandra se résout à en faire évacuer une partie par les forces de l'ordre.
La maire d'arrondissement a néanmoins pu finir son discours sous les applaudissements de ses partisans, comme le montre une vidéo postée après l'évacuation.
Un procédé qui se répète
L'action n'est pas sans rappeler une série d'opérations du même genre. La veille, le meeting de lancement de campagne de Benjamin Griveaux a par exemple nécessité le déploiement des forces de l'ordre pour faire face à un comité d'accueil constitué d'opposants à la majorité présidentielle.