Pour la 62e semaine consécutive, les Gilets jaunes ont défilé, le 18 janvier, dans les rues des grandes villes françaises, démontrant une nouvelle fois que leur colère était loin d'être éteinte. Un constat d'autant plus criant à Paris, où le rassemblement a été marqué par de fortes tensions avec les forces de l'ordre.
Les affrontements se sont en effet multipliés en fin de journée, surtout à l'arrivée devant la gare de Lyon. Le face-à-face s'est alors durci, avec notamment l'incendie d'une baraque de chantier à quelques mètres de l'entrée de la gare.
Les forces de l'ordre, déployées en nombre depuis le début de l'après-midi, ont fait usage à de nombreuses reprises de gaz lacrymogène mais également de canon à eau. Après 18h, alors que les CRS appelaient les manifestants à évacuer la zone, plusieurs groupes se sont dispersés dans les rues alentours, allumant des feux de poubelles.
Violences policières
Par ailleurs, de nombreux internautes dénoncent des violences policières, s'appuyant sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, qui montre l'interpellation violente d'un homme. Ce dernier, le visage en sang et couché sur le dos, est entravé par un policier qui appuie son genou sur le torse. Alors qu'il ne peut plus bouger ni se défendre, le policier le frappe de nouveau à plusieurs reprises. L'IGPN a ouvert une enquête.
Une scène similaire a également été filmée par un manifestant, sur laquelle on voit un homme être saisi par les mains et traîné à terre par un policier, pendant que plusieurs de ses collègues le rouent de coups.
Cinquante-neuf personnes ont été interpellées, a déclaré la préfecture de police de Paris peu après 20h. Trente-trois personnes avaient été placées en garde à vue à 18h, a de son côté précisé le parquet de Paris.