France

Syndicaliste de la RATP matraquée par un policier : le parquet de Paris ouvre une enquête

Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête préliminaire pour «violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique» après la diffusion d'une vidéo montrant une syndicaliste frappée à coups de matraque par un policier.

La vidéo avait été très relayée sur les réseaux sociaux : on pouvait y voir un policier asséner des coups de matraque à Irène, syndicaliste de la RATP, alors qu'elle souhaitait ramasser son téléphone, lors de la manifestation du 9 janvier.

Ce 13 janvier, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire sur cette affaire, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), pour «violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité inférieure à huit jours», selon le parquet.

Elle fait suite à une plainte déposée le 10 janvier par cette manifestante, conductrice à la RATP et militante du syndicat Unsa qui accuse la police, vidéo à l'appui, de l'avoir violemment frappée lors de ce rassemblement contre la réforme des retraites, à proximité de la gare Saint-Lazare.

«J'ai vu un policier qui avait de la haine dans les yeux», a assuré sur RTL cette mère de famille, victime d'un «traumatisme crânien» et de multiples hématomes.

D'autres accusations visant les forces de l'ordre

Le parquet de Paris avait déjà ouvert une enquête le 10 janvier après la diffusion d'une vidéo elle aussi devenue virale, montrant un policier tirant à bout portant sur des manifestants avec un LBD lors de ce même rassemblement, marqué par de nombreuses échauffourées.

Ce 13 janvier, une autre plainte a été déposée pour des violences policières – là aussi filmées – lors de ce rassemblement. Dans la vidéo, on voit la victime recevoir de multiples coups de poing alors qu'elle s'était retrouvée au sol en tentant de venir en aide à une femme traînée sur la chaussée par des policiers.

«[Le plaignant] ne connaissait pas cette femme mais il a voulu la secourir, parce qu'elle criait et avait l'air de se sentir mal», a expliqué à l'AFP l'avocate de celui-ci, Camille Vannier. Placé en garde à vue, il a été remis en liberté le 11 janvier sans qu'aucune charge soit retenue contre lui.

Lors de ses vœux à la police nationale, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a rappelé le 13 janvier les forces de l'ordre au devoir d'«exemplarité», alors même que plusieurs vidéos mettant en cause le comportement de certains membres des forces de l'ordre circulaient sur les réseaux sociaux. 

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