Les faits ont eu lieu gare d'Austerlitz, à Paris, fréquentée par plus de 25 000 voyageurs chaque jour.
Selon le récit du Point, le 5 janvier, en début de soirée, un voyageur a été intrigué par le comportement d'une femme intégralement voilée d'un niqab – ce qui est interdit depuis la loi de 2011 prohibant de se masquer dans l'espace public.
Selon ce témoin, cette femme faisait des allers-retours dans la gare, semblait parler seule, à haute voix et regarder des vidéos sur son téléphone portable. Elle n'avait pas l'intention de prendre le train et ne semblait pas non plus attendre quelqu'un, rapporte l'hebdomadaire.
Après une quarantaine de minutes d'observation, cet homme a décidé de signaler la femme en niqab à la police, dont un poste est situé dans la gare.
Recherchée au titre de «personne disparue»
Lors de l'interpellation, les policiers ont découvert un couteau d'une lame de 15 centimètres et un Coran dans la sacoche de cette femme, rapportent Le Point et LCI. Sans pièce d'identité, elle s'est présentée comme résidente de Seine-Saint-Denis. Interrogée sur la présence de l'arme dans son sac, elle n'a pas apporté de réponse mais a expliqué n'avoir voulu faire de «mal ni à [elle]-même ni à autrui».
Quand les forces de l'ordre ont recherché son identité déclarée, ils ont découvert que la femme de 37 ans était fichée au FPR, c'est-à-dire recherchée par la police judiciaire au titre de «personne disparue». En revanche, elle n'est pas fichée comme personne radicalisée.
Elle n'a pas opposé de résistance aux demandes des policiers de retirer son voile intégral. Après vérification, cette femme ne portait pas de ceinture explosive.
Selon LCI, cette femme, âgée de 37 ans, a été placée dans un premier temps en garde à vue, puis a été admise dans la nuit à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.
Dans la même journée, le 5 janvier, des policiers ont fait usage de leur arme pour neutraliser un individu, qui brandissait un couteau dans une rue de Metz (Moselle). Selon le procureur, l'individu était radicalisé et a crié «Allah akbar». Deux jours plus tôt, à Villejuif (Val-de-Marne), un homme de 22 ans, converti à l'islam et atteint de troubles psychiatriques, avait tué un homme et blessé deux femmes à l'arme blanche, aux cris de «Allah akbar». L'assaillant de Villejuif avait été tué par la police. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l' enquête.
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