France

Interpellation musclée d'un motard : Gérard Filoche traite la BAC de «graine de nazis»

Une vidéo diffusée en ligne montre le point de vue d'un motocycliste interpellé de nuit à Paris par un équipage de police, sans précision de date. Une polémique a éclaté, Gérard Filoche n'ayant pas mâché ses mots à l'encontre de la BAC.

Un internaute, motocycliste, visiblement habitué à filmer ses sorties à deux roues avant de les poster sur YouTube, a publié le 1er janvier sur les réseaux sociaux une vidéo montrant sa rencontre avec un équipage de police à Paris de nuit, à une date inconnue.

Dans un extrait qui a été abondamment relayé sur les réseaux sociaux, on peut voir un véhicule à l'arrêt, aux abords de l'Arc de Triomphe, dont les occupants sont extraits de façon musclée par des fonctionnaires de police portant des cagoules noires et dont la voiture est également noire – autant d'attributs qui font penser à une brigade anti-criminalité nocturne, c'est-à-dire les «nuiteux» de la BAC, également appelés «hiboux» dans le jargon policier.

Le motard, qui ne faisait initialement que passer, filme l'intervention des policiers et tarde à partir, ce qui ne semble pas du goût d'un des agents. Il est contrôlé quelques mètres plus loin, et les images deviennent plus agitées.

Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail et ex-cadre du Parti socialiste, a commenté cet extrait vidéo sur Twitter : «FDO [forces de l'ordre] BAC graine de nazis, il faut les dissoudre, expurger et reconstruire des gardiens de la paix»

Des propos qui n'ont pas manqué d'interpeller un syndicat de commissaires, le SCPN, qui a répondu sur ce même réseau social : «Gérard Filoche, l’obsédé, l’extrémiste de gauche qui récidive et voit des nazis partout». Et le SCPN de reposter un retweet polémique de Gérard Filoche (novembre 2017), qui lui avait valu sa mise en retrait du PS et à propos duquel il avait plaidé le manque de vigilance. Le militant de gauche l'avait rapidement retiré, mais avait tout de même été poursuivi par des associations antiracistes. Il a par la suite été relaxé de toutes ces poursuites en décembre 2018 par le tribunal correctionnel de Paris.

La séquence de l'interpellation du motocycliste, qui a fait polémique, est extraite d'une vidéo plus longue postée par le motard vidéaste. Sur YouTube, il a mêlé cette intervention policière avec une autre, dans laquelle on le voit converser avec une brigade de policiers motocyclistes, dans un échange cordial. Il a intitulé ce montage «Bon flic vs. mauvais flic».

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