France

Accusé de faire du «terrorisme verbal» par une députée LREM, un cheminot quitte le plateau de CNews

Anasse Kazib, un cheminot syndicaliste Sud Rail, s'en est allé du plateau de CNews. La raison : une députée LREM l'a accusé, après s'être fait couper la parole, de faire du «terrorisme verbal». Anasse Kazib s'est ensuite expliqué sur Twitter.

Tensions sur le plateau de CNews, ce 29 décembre. Anasse Kazib, un cheminot syndicaliste Sud Rail, a quitté le plateau après une altercation verbale avec Fadila Mehal, une députée LREM.

Les deux interlocuteurs étaient invités, avec d'autres intervenants, pour parler de la réforme des retraites. Au cours des débats, Fadila Mehal, qui répondait à un autre invité, reproche à Anasse Kazib de lui couper la parole, alors que ce dernier contredit l'élue sur ses propos. «N'intervenez pas dans le débat, c'est frustrant», dit d'abord l'élue de Paris. «Franchement, c'est du terrorisme verbal», ajoute-t-elle, passablement énervée.

Des propos qui n'ont pas du tout plu au gréviste, préférant quitter le plateau. «Vous ne pouvez pas dire "du terrorisme"», s'emporte-t-il, au cours d'un échange confus. Réponse de la députée : «Vous êtes des alliés objectifs [du Rassemblement national]».

«Une insulte aux victimes du terrorisme»

Georges Fenech, consultant CNews présent sur le plateau, tente alors de calmer les esprits : «On est dans un pays qui est fracturé, il faut retrouver un peu de calme et se respecter mutuellement.» Mais Anasse Kazib ne fait pas marche arrière et les débats se poursuivent sans lui.

A la suite de ces événements, Anasse Kazib s'est excusé d’avoir quitté le plateau. Mais selon lui, «traiter de "terrorisme" une contradiction sur les cotisations de retraite, est une insulte aux victimes du terrorisme». Le cheminot a encore accusé Fadila Mehal de tenter «de discréditer la grève avec une phraséologie de terreur».

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