En marge des manifestations contre la réforme des retraites, Ouest France informe qu'une maternité de Nantes aurait été en proie à des nuages de gaz lacrymogènes envoyés par les forces de l'ordre. Celles-ci ont en effet tenté de disperser les manifestants et les ont repoussés jusqu'à proximité du CHU.
Une trentaine de patientes à l'intérieur de l'établissement auraient été incommodées par les gaz. D'après le journal, citant une source interne, «les patientes d’une dizaine de chambres dédiées aux grossesses pathologiques ont été incommodées». «Au 3e étage, il a fallu encore déplacer une dizaine de chambres car les effets du gaz, malgré les fenêtres fermées, étaient trop prégnants», poursuit Ouest France.
Sur Twitter, des images montrent les forces de l'ordre faire usage de gaz lacrymogène à hauteur du CHU.
La sénatrice socialiste de Loire-Atlantique Michelle Meunier s'est scandalisée sur Twitter de «cette mise en danger [...] odieuse».
Dans un communiqué, la parlementaire s'est aussi indignée de constater «une nouvelle disproportion de la réponse policière aux mouvements de foule». «Cette violence publique de moins en moins légitime éloigne nos concitoyens des forces de police et de gendarmerie, elle cultive l’incompréhension, voire attise une haine envers ces fonctionnaires qui n’est pas de nature à apaiser le climat social», ajoute-t-elle.
Le 18 décembre, la direction du CHU, dont les propos ont été relayés par LCI, a expliqué qu'«aucune évacuation de parturientes à la maternité» n'avait eu lieu. «Quelques parturientes dont les chambres donnent sur le boulevard Jean Monnet ont été incommodées lors du passage de la manifestation – odeur de feu de poubelles et de lacrymogènes. Elles se sont momentanément déplacées dans les espaces communs», a poursuivi la même source.
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