France

Casseurs et manifestations : la mairie de Paris retire des pavés amoncelés sur les Champs-Elysées

Des internautes se sont étonnés de la présence de monticules de pavés sur les Champs-Elysées, la veille du 5 décembre, soupçonnant qu'ils puissent servir de projectiles à d'éventuels casseurs. La mairie de Paris les a fait enlever.

Une polémique a enflé le 4 décembre sur les réseaux sociaux après que de nombreux internautes ont diffusé les images d'un amoncellement de pavés près d'un chantier sur les Champs-Elysées, à la veille d'une grève d'envergure marquée par de nombreux rassemblements, notamment dans la capitale.

Plusieurs internautes se sont offusqués que ces projectiles en puissance soient laissés sur place, alors que les forces de l'ordre prévoient la venue de plusieurs centaines de casseurs ce 5 décembre dans la capitale.

Contactée par Checknews le 4 décembre, la mairie de Paris a confirmé la présence de ces pavés et a précisé qu’ils allaient être immédiatement enlevés, ce qu'a effectivement constaté l'AFP ce 5 décembre au matin.

La mairie a expliqué que ces pavés étaient là pour un «chantier de remise en place de refuges piétons entre les deux sens de circulation, pour sécuriser les traversées piétonnes qui se font en deux temps». Même si le cortège parisien de la manifestation du 5 décembre ne doit pas passer aux abords de l'avenue des Champs-Elysées, la mairie a expliqué le 4 décembre avoir «demandé à l’entreprise de faire le nécessaire avant la manifestation de demain pour enlever les pavés et tous les éléments qui pourraient servir de projectiles et sécuriser le barriérage des zones dépavées.»

Si le défilé intersyndical contre le projet de réforme des retraites doit parcourir un trajet allant de la gare du Nord à la place de la Nation, la préfecture de police de Paris a tout de même pris un arrêté pour interdire «tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement des "Gilets jaunes" sur l’avenue des Champs-Elysées, dans sa partie comprise entre la place Charles-de-Gaulle (incluse) et le rond-point des Champs-Elysées–Marcel-Dassault, sur les voies perpendiculaires sur une distance de 100 mètres à partir de cette portion de l’avenue des Champs-Elysées, dans un périmètre comprenant la présidence de la République et le ministère de l’Intérieur, ainsi que dans les secteurs de l’Assemblée nationale, de l’hôtel Matignon et de la cathédrale Notre-Dame de Paris.»

Interrogé sur BFMTV le 4 décembre, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a fait savoir que des éléments violents étaient attendus par les forces de sécurité lors des manifestations du 5 décembre. Il a parlé à cet égard de la présence potentielle de «black blocs» et de «Gilets jaunes radicaux». 

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