Le projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), «visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris», a atteint le million de signataires, le 4 décembre. Forts de ce chiffre insuffisant mais symbolique, les partisans espèrent toutefois faire pression sur le président de la République, Emmanuel Macron, afin qu’il déclenche le lancement du référendum qu'ils souhaitent. En conséquence, des parlementaires à l'initiative du projet de référendum ont organisé un rassemblement au palais Bourbon après la publication du nombre de soutiens au RIP par le Conseil constitutionnel.
Armés de leur écharpe tricolore, les parlementaires ont brandi une banderole «1er million», comme l'a constaté notre reporter sur place.
Une «campagne en contrebande»
Présent au rassemblement, Jean-Luc Mélenchon a évoqué une «campagne en contrebande» qui se poursuit, déplorant le fait que le «service public [ne soit] pas mis dans l'obligation de relayer la parole des partisans du référendum».
Le leader de La France insoumise a souligné que son parti avait consacré deux minutes de son temps de parole pour les municipales, à défendre le référendum sur la privatisation d'ADP.
Officiellement lancé le 13 juin, le projet de référendum d’initiative partagée doit recueillir un dixième des électeurs inscrits, soit 4 717 396 personnes, d’ici le 12 mars 2020 afin d’être validé.
Toutefois, Emmanuel Macron avait annoncé, lors du grand débat national censé apporter des réponses aux revendications des Gilets jaunes, notamment sur la question de la démocratie participative, vouloir réformer le RIP pour qu’un million de citoyens puissent le déclencher. Les protagonistes du RIP espèrent donc pouvoir faire pression sur le locataire de l'Elysée.
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