Lors d'une conférence de presse tenue le 21 novembre en marge du salon dédié à la sécurité intérieure des Etats, «Milipol», à Villepinte (Seine-Saint-Denis), Pierre Bousquet de Florian, le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a estimé que la France, comme d'autres Etats occidentaux, atteignait actuellement un «degré de violence» inédit.
«On constate une forte dégradation des rapports sociaux dans les sociétés occidentales», a-t-il observé. Evoquant des «postures populistes de plus en plus véhémentes», il estime que l'on est face à «une forme d'ensauvagement général de notre société avec un degré de violence et une rapidité de montée vers la haine que nous n'avions jamais connus auparavant».
La France n'est «pas la seule concernée» et le djihadisme n'est pas «la seule idéologie» préoccupante, a-t-il expliqué. Dans ce contexte, il a évoqué plusieurs points «d'attention majeurs» pour les services : l'ultradroite et l'ultragauche, mais aussi «les radicaux de tous bords». Selon lui, cela comprend tous les groupes se distinguant par des discours «de plus en plus violents», citant notamment «les antispécistes, les autonomistes, les identitaires, demain peut-être une marge radicale de mouvements écologistes...»
Ce spécialiste du renseignement français a enfin évoqué «une quatrième catégorie à laquelle il faut être attentif, les Etats». Si «on n'a pas constaté de véritable terrorisme étatique contre nos intérêts ces dernières années», Pierre Bousquet de Florian prévient qu'«il n'est pas exclu qu'un Etat acculé puisse recourir à ce type d'extrémités».
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