La mort présumée de Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l'Etat islamique (EI), annoncée par le président des Etats-Unis Donald Trump ce 27 octobre, va-t-elle porter un coup fatal à l'organisation terroriste qui sème la mort aux quatre coins du monde ?
Pour en parler, Régis Le Sommier, directeur adjoint de Paris Match, grand reporter et auteur du livre Les Mercenaires du calife, paru en 2016, qui a pour sujet les soldats d'Abou Bakr al-Baghdadi, a livré son analyse sur RT France.
Pour ce spécialiste, la mort du chef terroriste qui serait survenue, selon Donald Trump, lors d'une opération américaine, constituerait, si elle est avérée, une «grande victoire pour le président américain qui a été fortement contesté dans sa dernière annonce du retrait des forces américaines de la Syrie du nord».
La capacité de l'islam radical à se régénérer est assez phénoménale
Selon le journaliste, la guerre en Syrie «n'est pas terminée» pour autant, bien que la mort d'Al-Baghdadi constitue, de son point de vue, «un tournant décisif» et un coup dur porté à l'organisation djihadiste. Cela étant, l'exemple de la mort d'Oussama Ben Laden, éclaire, selon Régis Le Sommier, sur le fait que la mort d'un leader ne signifie pas forcément la fin de l'organisation terroriste et «donc on peut s'attendre à une recomposition de l'Etat islamique». Il ne faut donc pas se réjouir trop vite selon lui, car «la capacité de l'islam radical à se régénérer est assez phénoménale».
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