France

Affaire Dupont de Ligonnès : l'IGPN saisie d'une enquête après la fausse arrestation

Après l'emballement médiatique autour de la fausse interpellation du fugitif Xavier Dupont de Ligonnès en Ecosse, le procureur de Nantes a ouvert une enquête à propos des fuites policières en France qui ont mené à ces fausses révélations.

Le procureur de Nantes Pierre Sennès a ouvert une enquête sur les fuites policières intervenues lors de l'annonce de la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès à Glasgow, a-t-il fait savoir le 17 octobre. «L'enquête a été confiée à l'inspection générale de police nationale (IGPN)», a précisé le magistrat.

Le soir du 11 octobre, des sources policières françaises avaient rapporté à plusieurs médias, dont l'AFP, que la police écossaise avait informé la France de l'arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès à son arrivée à Glasgow, dans un vol en provenance de Paris. Selon les informations de la police écossaise relayées par la police française, les empreintes de l'homme interpellé correspondaient à l'individu recherché après le meurtre de sa femme et ses quatre enfants en 2011, à Nantes. Un test ADN avait ensuite prouvé le lendemain qu'il ne s'agissait pas de la même personne.

La police écossaise a assuré, le 14 octobre, n'avoir «jamais confirmé, ni en public ni en privé» que l'homme interpellé à l'aéroport de Glasgow était Xavier Dupont de Ligonnès. Une source française proche de l'enquête a, elle, assuré que la police écossaise avait affirmé «à quatre reprises» à ses homologues français ainsi qu'au «magistrat de liaison» avoir arrêté Xavier Dupont de Ligonnès.

Xavier Dupont de Ligonnès, qui a disparu après le quintuple meurtre de sa famille, est activement recherché depuis cette date. Il a été aperçu pour la dernière fois en avril 2011 : le 14 avril, il a été filmé par la caméra d'un distributeur de billets, et, le 15, il a quitté à pied un hôtel de Roquebrune-sur-Argens (dans le Var) avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine. Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de la maison familiale, enroulés dans des draps et de la chaux.

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