France

Décès de Jacques Chirac : un hommage populaire prévu aux Invalides (EN CONTINU)

L'ancien président de la République Jacques Chirac est mort ce 26 septembre au matin à l'âge de 86 ans, a annoncé son gendre Frédéric Salat-Baroux à l'AFP. Il avait également été Premier ministre, ministre et maire de Paris.

Vendredi 27 septembre

Un hommage populaire à l'ancien président Jacques Chirac sera organisé le 29 septembre en début d'après-midi aux Invalides, et l'ancien président sera inhumé au cimetière du Montparnasse auprès de sa fille Laurence, a fait savoir la famille ce 27 septembre à l'AFP. Les modalités de l'hommage aux Invalides, «souhaité par la famille», «seront fixées dans la journée», a précisé l'Elysée. L'inhumation devrait avoir lieu le 30 septembre dans un cadre strictement privé, a indiqué le gendre de l'ancien chef d'Etat, Frédéric Salat-Baroux, époux de Claude Chirac. Selon le souhait de son épouse Bernadette, Jacques Chirac sera inhumé au cimetière du Montparnasse dans le caveau où repose déjà leur fille aînée Laurence, décédée en 2016, a précisé M. Salat-Baroux.

Une journée de deuil national a été décrétée le 30 septembre et un service solennel sera rendu ce jour-là à 12h dans l'église Saint-Sulpice à Paris. L'hommage aux Invalides devrait avoir lieu aux environs de 14h le 29 septembre en présence de la famille, a fait savoir Frédéric Salat-Baroux. Les Français qui le souhaitent pourront venir se recueillir auprès du cercueil de Jacques Chirac.

Jeudi 26 septembre

Emmanuel Macron est arrivé peu avant 21h au domicile de Jacques Chirac à Paris pour se recueillir devant la dépouille de l'ancien président de la République, décédé dans la matinée à l'âge de 86 ans.

Le chef de l'Etat, accompagné de son épouse Brigitte, s'est rendu rue de Tournon, près du Sénat, peu après son allocution télévisée lors de laquelle il avait salué «un grand Français, libre», a confirmé l'Elysée.

L'Elysée a annoncé qu'une journée de deuil national en hommage à Jacques Chirac se déroulera le 30 septembre.

En hommage à Jacques Chirac, la Tour Eiffel sera éteinte à partir de 21h ce 26 septembre.

Emmanuel Macron annule sa visite à Rodez pour le débat sur les retraites et annonce qu'il prononcera une allocution télévisée à 20h en hommage à Jacques Chirac. 

Président de la République de 1995 à 2007, Jacques Chirac est décédé ce 26 septembre à l'âge de 86 ans, a annoncé sa famille. «Le président Jacques Chirac s'est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement», a déclaré son gendre, l'époux de sa fille Claude Chirac.

A l'annonce de son décès, l'Assemblée nationale et le Sénat ont  immédiatement observé une minute de silence.

C'est là la disparition d'une personnalité politique majeure en France. Outre le fait qu'il a présidé le pays durant un septennat (1995-2002) puis un quinquennat (2002-2007), Jacques Chirac avait également été deux fois Premier ministre (1974-1976 puis 1986-1988), ministre à plusieurs postes et maire de Paris durant 18 ans (1977-1995).

Jacques Chirac restera dans l'histoire comme celui qui avait dit «non» à la deuxième guerre d'Irak en 2003. Il est aussi l'homme de la fin de la conscription militaire, la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans les crimes nazis, le passage au quinquennat, le cri d'alarme («notre maison brûle») face à la dégradation de l'environnement, et d'une première victoire importante sur la mortalité routière.

En 1976, Jacques Chirac crée le Rassemblement pour la République (RPR) qui deviendra le principal parti de droite jusqu’à sa dissolution en 2002 et son remplacement par l’UMP.  En 2015, le parti change encore de nom pour se doter de celui qu'il porte actuellement : Les Républicains (LR).

La famille gaulliste perd un de ses inspirateurs

A l'annonce du décès de l'ancien président, Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale a déclaré ce 26 septembre : «La famille gaulliste perd un de ses inspirateurs.»

Premier président condamné par la justice

Mais sa route n'a pas seulement été couronnée de gloire et d'honneurs. Le nom de Jacques Chirac a été mêlé à plusieurs affaires judiciaires. Il a été le premier président français à être condamné par la justice, en 2011, dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

Il a écopé, à cette occasion, de deux ans d'emprisonnement avec sursis pour détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt et n'a pas fait appel.

Le nom de Jacques Chirac est par ailleurs apparu dans les années 90 dans plusieurs enquêtes, sans conséquence pour lui, comme celle des marchés publics des lycées d'Ile-de-France, des HLM de la Ville de Paris ou encore des faux-électeurs des IIIe et Ve arrondissements de Paris.

Les nouvelles sur son état de santé se faisaient rares ces dernières années. Un accident vasculaire cérébral en 2005 l'avait considérablement affaibli. De rares échos faisaient état de «pertes de mémoire», d'«absences» et de surdité.

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