Ce 29 juillet, sur le plateau de BFM TV, l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire a affirmé être victime d’une «cabale» et «d’un lynchage médiatique inadmissible». Poussé à la démission après les nombreuses révélations de Mediapart sur des dépenses jugées excessives lorsqu'il présidait l'Assemblée nationale, François de Rugy a ajouté n’exprimer aucun regret quant au fond des affaires qui ont fait la une de la presse.
L’ancien écologiste dit connaitre «l’informatrice» qui aurait transmis les photographies au site d’investigation, une journaliste proche de son épouse. D’après lui, ces révélations sont le fait «d’une vengeance personnelle». Il a par ailleurs évoqué ce qu’il considère être «la question de fond», à savoir la séparation entre «vie privée et vie publique quand on est élu à un certain niveau de responsabilité». «En réalité, il n'y a pas de séparation, la vie privée est réduite à sa portion congrue», a-t-il regretté.
Celui qui reprendra son siège de député au mois d’août a également confessé être «libéré du poids de l'infamie qu'on avait voulu mettre sur [s]on dos». Il s’était considéré «blanchi», après les conclusions rendues par le secrétariat général du gouvernement et le secrétariat général de l'Assemblée sur les travaux entrepris dans son appartement de fonction ou sur les dîners fastueux qu’il organisait avec sa femme.
François de Rugy est aussi évoqué sa décision de démissionner. «A un moment donné, j'ai fait primer le sens de l'État, l'intérêt général du président de la République du gouvernement de la majorité sur mon intérêt personnel. Je comprends que ça surprenne, des ministres qui s'accrochent à leur poste. Moi j'ai une autre démarche, une démarche honnête», a-t-il lâché.
Un CSA de l’Internet ?
Enfin, l’ancien ministre considère que la folie médiatique dans laquelle il juge avoir été pris peut «arriver à n’importe qui d’autre demain. Or, il a fait valoir qu’«on ne peut pas raconter tout et n’importe quoi dans l’impunité». «Si un problème se pose sur une chaîne de télévision, n’importe quel citoyen peut saisir le CSA […] Bizarrement, cela n’existe pas pour Internet», a-t-il semblé regretter. Il a insisté sur la «puissance» d'internet qu’il a jugée comme «aussi grande qu’une chaîne».
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