Robin des Bois, une association de défense de l’environnement, a déposé une plainte contre X, le 26 juillet, auprès du procureur de Paris pour «carences fautives dans la mise en œuvre des mesures de police générale [notamment la protection et l'information des populations et des travailleurs] ayant pour conséquence la mise en danger délibérée d'autrui et la non-assistance à personne en danger», a-t-elle fait savoir à l’AFP. Une information commentée par Jacky Bonnemains, porte-parole de Robin des Bois, sur le plateau de RT France le 29 juillet.
L'association accuse les autorités d’avoir manqué de réactivité et de transparence à propos des taux de plomb anormaux constatés à proximité de la cathédrale Notre-Dame après l’incendie survenu le 15 avril. «Les autorités compétentes, y compris le diocèse [...], ont omis de porter secours aux populations permanentes, temporaires et aux travailleurs et les ont laissé subir les retombées toxiques», explique le texte de la plainte rapporté par l’agence de presse. Plusieurs centaines de tonnes de ce métal étaient contenues dans la charpente, la flèche et la toiture. Elles ont fondu au contact du feu et se sont volatilisées dans l’air sous forme de particules.
«Nous pensons que les élus et les hauts fonctionnaires ont été soumis à des pressions diverses», explique Jacky Bonnemains, porte-parole de Robin des Bois, toujours à l’AFP, précisant que cette contrainte faisait suite aux mots d’Emmanuel Macron, qui avait «annoncé que la cathédrale devrait être [...] reconstruite pour l'année 2024». Il juge également tardif la fermeture, le 25 juillet, de deux établissement scolaires du VIe arrondissement, servant de centre de loisirs pour l’été. Le lendemain, le groupe scolaire de la rue Saint-Benoît fermait lui aussi ses portes en raison d’un taux de plomb trop important.
Les expositions répétées au plomb peuvent provoquer des perturbations rénales, des troubles digestifs, des anomalies de la reproduction ou encore des lésions au niveau du système nerveux.