Des nouveaux éléments viennent éclairer les circonstances de la mort de Mamoudou Barry, un enseignant-chercheur guinéen décédé au lendemain d'une altercation survenue le soir du 19 juillet près de Rouen.
Selon des sources policières citées par l'AFP, un homme soupçonné d'être l'auteur de l'agression mortelle a été interpellé le 22 juillet. D'après ces sources, l'individu est de nationalité turque, est né en 1990, a des antécédents psychiatriques et est connu pour des infractions à la législation aux stupéfiants.
Le parquet de Rouen a confirmé à l'AFP une interpellation.
Une source policière également citée par l'agence rapporte que le suspect portait «un maillot du club [stambouliote] de Galatasaray» au moment des faits, à savoir vers 20h20, peu avant la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) opposant l'Algérie au Sénégal.
«Un crime raciste» selon l'avocat de la famille
L'affaire avait enflé sur les réseaux sociaux et soulevé de nombreuses réactions politiques.
Un témoin proche de la victime, cité par 20 Minutes, avait rapporté que l'agresseur aurait pris Mamoudou Barry, qui se trouvait au volant de son véhicule «avec sa femme», pour un Sénégalais et lui aurait lancé une insulte raciste. Sorti de sa voiture pour s'expliquer avec l'individu, Mamoudou Barry aurait reçu des coups au visage, avant de chuter lourdement et d'être blessé à la nuque, selon ce proche de la victime.
D'après l'avocat de la famille Jonas Haddad, «il s'agit d'un crime raciste, sans aucun doute», mais rien ne permet d'établir que cette agression soit en lien avec la finale de la CAN. «Rien ne permet de dire aussi qu'il a été agressé par un supporteur algérien», a-t-il encore dit. L'agresseur «l'a frappé à coups de poings et de bouteilles», a-t-il encore précisé.