France

Abandon d'une tribune de soutien à Rugy : fiasco ou volonté de ne pas alimenter la polémique ?

Après les révélations sur le faste de dîners organisés par François de Rugy aux frais de l'Assemblée nationale quand il en était le président, celui-ci s'apprêtait à bénéficier d'un texte de soutien préparé par ses proches. Qu'est-il devenu?

Entendant voler au secours du ministre français de la Transition écologique et solidaire, plongé dans la tourmente du devenu viral «homard gate», le camp Rugy s'était préparé à riposter, notamment à travers la publication d'une tribune de soutien. Toutefois, comme le rapporte BFMTV ce 15 juillet, le texte «reste lettre morte»...

Ça a fait flop, il y avait moins de 40 signataires dans le groupe

Selon la chaîne d'information en continu, le document avait été rédigé par les proches du ministre et, avant d'être rangé au placard, aurait été «relayé par le cabinet de l'intéressé» au sein de la majorité présidentielle. La tribune aurait en effet «tournée [au sein du parti présidentiel] ce week-end, par mail ou via Telegram», confie un député LREM à BFMTV avant d'ajouter : «Ça a fait flop, il y avait moins de 40 signataires dans le groupe.»

Entendant défendre «l'honneur d'un homme» ainsi qu'«une certaine conception de la démocratie», le texte s'attaquait d'emblée au «déluge d'attaques» visant le ministre. «Nous connaissons l’homme, nous avons travaillé avec lui, et nous ne reconnaissons rien de lui dans le portrait que certains tentent d’en faire aujourd’hui», auraient par exemple précisé les auteurs du texte.

Cela alimenterait plutôt la polémique, et [ce n'est] pas opportun à plus forte raison le jour du 14 juillet qui est une séquence du Président

Le cabinet du ministre affirme pour sa part que le document avait déjà recueilli une centaine de signatures au sein de la majorité présidentielle, affirmant que le ministre en personne avait lui-même décidé de «débrancher la tribune», avant d'ajouter : «Cela alimenterait plutôt la polémique, et [ce n'est] pas opportun à plus forte raison le jour du 14 juillet qui est une séquence du Président.»

Le 10 juillet, François de Rugy et son épouse étaient épinglés par Mediapart pour des «dîners privés» luxueux, organisés aux frais de l'Assemblée nationale lorsqu'il en était le président. L’intéressé n'a pas tardé à réagir, assurant que ces réunions faisaient partie de son «travail».

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