«On ne donne pas et on assume. C'est toujours la même chose et ça n'apporte rien», a déclaré à l'AFP l'entourage du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le 15 juillet, à propos du nombre de voitures brûlées en France lors des soirées du 13 et du 14 juillet. Il en avait pourtant été autrement ces deux dernières années.
Beauvau ajoute ne pas vouloir provoquer «une course par rapport à vendredi [19 juillet]», où se jouera la finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) entre l'Algérie et le Sénégal, qui fait craindre au ministère des incidents à Paris et en province, comme après les trois précédentes victoires des Fennecs.
Selon des chiffres communiqués à l'AFP par des sources policières concordantes, 195 voitures ont été brûlées à Paris et en petite couronne sur l'ensemble des deux nuits dernières. Un chiffre en baisse par rapport aux 212 véhicules partis en fumée l'an dernier.
En revanche, davantage de policiers ont été pris pour cible avec 156 jets de projectiles reçus cette année, contre 66 en 2018. Si l'on ajoute les jets de mortiers d'artifice, sortes de gros pétards, et les jets de projectiles sur le mobilier urbain, la police a recensé 434 faits contre 225 l'an passé, soit près de deux fois plus.
Dans la soirée du 14 au 15 juillet, un total de 282 personnes ont été interpellées, principalement lors de heurts dans plusieurs villes de France en marge des célébrations de la victoire de l'Algérie à la CAN, mais aussi en raison de certains débordements des festivités du 14-Juillet.
En 2018, un total de 845 voitures avaient été brûlées en France lors des soirées des 13 et 14 juillet, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. En 2017, 897 véhicules avaient incendiés ces soirs-là.