Il est loin le temps de ses débuts sur le petit écran au côté de Jacques Martin à la fin des années 1980. Depuis, les écrans – de smartphones – se sont multipliés, et Laurent Ruquier n'apprécie guère le rôle des réseaux sociaux.
«Nous avons tout simplement changé d’époque», a-t-il déploré dans une interview publiée par le JDD ce 16 juin, évoquant la polémique provoquée par Christine Angot sur la traite négrière. «Twitter a rendu folle une profession à la dérive, qui se tire une balle dans le pied», a-t-il encore regretté, visiblement très remonté contre les nouveaux médias.
Nous sommes en permanence la proie des lobbies, des associations, de corporatismes catégoriels, du communautarisme
Mais Laurent Ruquier avait d'autres flèches dans son carquois. Il s'en est notamment pris, de façon plus étonnante d'un point de vue idéologique, à la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa. «Nous vivons sous la dictature de Twitter et de Marlène Schiappa», a-t-il lâché, ajoutant même : «Nous sommes en permanence la proie des lobbies, des associations, de corporatismes catégoriels, du communautarisme».
Et l'animateur de continuer de vider son sac : «Ce qui est grave, c’est que les journalistes eux-mêmes s’y mettent ! On a vu des ex-chroniqueurs d’ONPC [On n'est pas couché, l'émission de service public produite et animée par Laurent Ruquier], tels qu’Audrey Pulvar et Aymeric Caron, stigmatiser Christine Angot pour sa maladresse, quand personne ne peut pourtant la soupçonner de négationnisme ou de racisme.» Il a en outre fustigé le traitement réservé à Daniel Riolo et Jérôme Rothen, «tous deux sanctionnés pour avoir évoqué, certes avec lourdeur, les frasques du Brésilien Neymar», concluant : «On ne peut plus rien dire sur quoi que ce soit.»
Pour Laurent Ruquier, né en 1963 au Havre, la convergence des luttes a manifestement des limites.