Selon un sondage d’Etude Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNEWS et Sud Radio réalisé le 26 mai, un Français sur deux souhaiterait qu’Emmanuel Macron procède à une dissolution de l’Assemblée nationale «dans les semaines qui viennent». Cette mesure avait été proposée par Marine Le Pen à l'annonce des résultats des élections européennes, donnant son parti, le Rassemblement national (RN), devant la liste macroniste Renaissance.
Les personnes choisies pour cette étude – un peu plus de 3 000 – ont révélé leur choix de vote pour les élections européennes. Le renouvellement des sièges de la chambre basse du Parlement est vivement souhaitée par les électeurs du Rassemblement national (88%), de la France Insoumise (73%) et de Debout La France (66%). Ils sont un peu plus de la moitié à y être favorables chez les Républicains (55%). En revanche, l’idée d’organiser de nouvelle élections législatives ne parvient pas à fédérer la majorité des électeurs du Parti socialiste (48%), d’Europe Ecologie Les Verts (30%) ainsi que de la République en Marche et du Modem (5%).
Un remaniement du gouvernement, incluant le poste du Premier ministre Edouard Philippe, suscite également une forte approbation des électeurs du Rassemblement national (79%), de la France insoumise (73%) de Debout la France (72%) et dans une moindre mesure par ceux du Parti socialiste (58%). Ce taux passe sous la barre des 50% chez les électeurs d’Europe Ecologie Les Verts (47%) et des Républicains (46%). Sans réelle surprise, seulement 8% des électeurs de La République en Marche et du Modem souhaitent voir cette perspective se concrétiser.
En revanche, l’hypothèse d’un remaniement ministériel sans changer de Premier ministre, ne suscite guère l’adhésion des électeurs à l’exception de ceux des Républicains. Ces derniers sont 56% à y être favorables.
La défaite de la majorité présidentielle aux élections européennes pourrait aboutir à un remaniement du gouvernement. Avant le scrutin, Emmanuel Macron avait d'ailleurs haussé le ton. «Après les européennes, moi, je serai toujours là. Vous, c’est pas sûr», aurait-il ainsi lancé aux ministres le 30 avril dernier, selon RTL. Les menaces seront-elles mises à exécution ? Réponse dans les semaines à venir.
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