Lundi 27 mai
Courtisé par la majorité présidentielle après les 13,5% obtenus par son parti EELV, Yannick Jadot a opposé le 27 mai une fin de non-recevoir à la proposition d'alliance formulée par le ministre de l'Ecologie et ancien membre de EELV, François de Rugy. «Pour faire avancer l'écologie en Europe, il faut se mettre au cœur d'une majorité», avait analysé le ministre. «Cela me fait rire», a réagi Yannick Jadot, ajoutant : «Le groupe que vont rejoindre les députés En marche, c'est le groupe qui soutient tous les accords de libre-échange, c'est le groupe qui nous a combattu sur toutes les grandes avancées écologiques. On ne va pas faire de coalition avec les libéraux.»
Pascal Canfin, élu eurodéputé La République en Marche (LREM), a déclaré au micro de RTL : «L'écologie a gagné ces élections européennes et tant mieux.» Et l'ex-Europe Ecologie Les Verts (EELV) d'ajouter qu'il souhaitait une «coalition majoritaire au Parlement européen, éventuellement avec EELV». «On leur tend la main, à eux de la saisir [mais dans tous les cas] aucune majorité n'est possible sans nous», a-t-il poursuivi.
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a tendu, le 27 mai, la main pour le Parlement européen et les municipales de mars 2020 à Yannick Jadot et EELV, grand vainqueur à gauche des européennes avec la troisième place et 13,47% des voix.
Interrogée sur RMC et BFMTV pour savoir si LREM pourrait travailler au niveau municipal avec Yannick Jadot, elle a répondu: «Mais bien sûr et nous allons sans doute au niveau européen travailler avec eux.», avant de nuancer : «Aujourd'hui je ne peux pas présager de ce que seront les discussions des prochaines semaines [au Parlement européen].»
Le fondateur de Génération.s, Benoît Hamon, «va se mettre en retrait et ne va plus parler à la presse pendant longtemps», a annoncé le 27 mai à l'AFP son bras droit Guillaume Balas, coordinateur national du parti. «C'est ce qu'il m'a dit», a-t-il précisé.
«Il en a besoin pour des raisons personnelles et professionnelles. Il ne va plus porter la parole du collectif pendant un bout de temps», a-t-il ajouté, au lendemain de la défaite de Benoît Hamon aux européennes. La liste soutenue par l'ancien candidat PS à la présidentielle a obtenu 3,27% des voix, en dessous du seuil de 5% qui permet de faire élire des députés à Strasbourg.
L'ancien ministre de l'Education nationale avait quitté le PS et fondé son mouvement le 1er juillet 2017, après son échec cuisant à la présidentielle (6,36%).
Nicolas Vidal, fondateur du média en ligne Putsch, dresse un bilan de l'élection européenne et souligne que malgré la forte implication du président de la République dans cette campagne, la majorité a échoué à se placer en tête de ce scrutin.
Pour Alexis Poulin, cofondateur du site Le Monde Moderne, juge qu'Emmanuel Macron a réussi, malgré la longue crise sociale qu'a traversée la France ces derniers mois, à obtenir un bon score aux européennes.
«Ni victoire, ni déroute, ni défaite, un bon score» : la tête de liste Renaissance Nathalie Loiseau a nié, le 27 mai sur Europe 1, tout échec de son parti aux européennes. «On est à moins d'un point du Rassemblement national et on a le même nombre de sièges que le Rassemblement national qui fait moins bien qu'en 2014», a-t-elle insisté, ajoutant : «Donc je considère qu'on a fait le boulot».
Elle a rappelé qu'«en 2014 la majorité de l'époque faisait 14%».
Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a déclaré le 27 mai qu'il fallait «reconnaître» que le Rassemblement national (RN) était sorti «gagnant» du scrutin avec 23,31% des voix devant LREM (22,41%) et a appelé «à continuer le combat» contre le RN. «Madame Le Pen fait moins de voix, de pourcentage, que lors des dernières élections européennes mais il faut bien avouer qu'elle est gagnante», a déclaré le ministre sur France 2.
La tête de liste LREM Nathalie Loiseau avait elle estimé qu'il n'y avait «ni victoire, ni déroute, ni défaite, un bon score». «Nous aurons le même nombre de siège au Parlement européen donc je considère qu'on a fait le boulot», a-t-elle ajouté.
Les résultats centralisés par le ministère de l’Intérieur pour les élections européennes, au matin du 27 mai, sont les suivants :
- Prenez le pouvoir (Rassemblement national) : 23,31%
- Renaissance (majorité présidentielle) : 22,41%
- Europe Ecologie : 13,47%
- Union Droite-Centre (LR) : 8,48%
- La France insoumise : 6,31%
- Envie d'Europe (Place Publique-Parti socialiste) : 6,19%
- Debout la France : 3,51%
- Liste citoyenne (Génération·s) : 3,27%
- Les Européens (UDI) : 2,50%
- Pour l'Europe des gens (PCF) : 2,49%
- Parti animaliste : 2,17%
- Urgence écologie : 1,82%
- Ensemble pour le Frexit (UPR) : 1,17%
- Lutte ouvrière : 0,78%
- Ensemble Patriotes : 0,65%
- Alliance jaune : 0,54%
- Les oubliés de l'Europe : 0,23%
- Parti pirate : 0,14%
- Europe au service des peuples (Union des démocrates musulmans de France) : 0,13%
Les autres listes ont obtenu moins de 0,1%.
Ces résultats sont encore susceptibles d’être rectifiés avant d’être proclamés par la commission nationale de recensement des votes.
Les électeurs de Mayotte ont largement voté pour le Rassemblement national (45,56%) aux élections européennes, lui accordant son meilleur score outre-mer, dans un territoire marqué par une forte pression migratoire venue des Comores.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, dont le parti de gauche Syriza a été lourdement sanctionné aux élections européennes et locales, a annoncé soir qu'il appellerait à la tenue de législatives anticipées «immédiatement» après le second tour des municipales, le 2 juin.
La présidente (Les Républicains) de l'Ile-de-France Valérie Pécresse a déclaré ce 27 mai qu'«à la place» et «dans la situation» de Laurent Wauquiez elle démissionnerait de la présidence des Républicains, après le 8,48% historiquement bas réalisé par la liste LR aux européennes.
La droite pro-européenne du Parti populaire européen (PPE) reste, avec 178 sièges (contre 216) sur 751, le premier groupe au Parlement européen, devant les sociaux-démocrates (152 sièges contre 185), à l'issue des élections, selon des projections du Parlement européen.
Chez les eurosceptiques, le groupe ENL, qui réunit le Rassemblement national de Marine Le Pen et la Ligue de Matteo Salvini, passe de 37 à 55 sièges, tandis le groupe populiste EFDD, où siège le Mouvement cinq étoiles italien et que devrait rallier le nouveau parti anti-UE de Nigel Farage, progresse de 42 à 53 sièges.
Principales figures de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, les indépendantistes Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique, et Oriol Junqueras, incarcéré en Espagne, ont été élus au Parlement européen.
La grande question sera désormais de savoir s'ils pourront exercer leur mandat.
Ancien président régional catalan, Carles Puigdemont, qui s'est établi en Belgique pour échapper aux poursuites judiciaires en Espagne, était tête de la liste d'indépendantistes Libres pour l'Europe qui a obtenu 2 sièges et 4,6% des voix selon des résultats quasi définitifs.
Selon des sources au sein du Parlement européen, son élection ne devrait toutefois être validée qu'après sa prestation de serment devant la Commission électorale espagnole. Or, il serait immédiatement arrêté s'il rentrait en Espagne. De son côté, Carles Puigdemont affirme à l'inverse pouvoir disposer de l'immunité parlementaire dès son élection.
Le parti conservateur du chancelier Sebastian Kurz arrivait largement en tête du scrutin européen en Autriche, devançant les sociaux-démocrates et le parti de droite nationaliste FPÖ, selon des projections des instituts Sora et Arge/Wahlen incluant les résultats officiels partiels.
Avec de 34,9% à 35,4%, l'ÖVP de Sebastian Kurz progresse d'environ 8 points par rapport au scrutin de 2014, et réalise le meilleur score jamais réalisé par un parti aux européennes depuis l'adhésion de l'Autriche à l'UE en 1995.
Touchés par le scandale de l'«Ibizagate» qui a conduit à leur départ du gouvernement la semaine dernière, ses anciens partenaires de coalition du FPÖ reculent d'un peu plus de deux points à 17,2%.
Selon la BBC, le Parti du Brexit de Nigel Farage est arrivé tête des premiers résultats avec 31,5% des suffrages au Royaume-uni.
Les socialistes du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez ont remporté une large victoire lors des élections européennes avec près de 33% des voix, a annoncé la porte-parole du gouvernement Isabel Celaá.
Les conservateurs du Parti Populaire (PP) n'obtiennent qu'environ 20% des voix, selon 85% des bulletins dépouillés, tandis que la droite nationaliste de Vox a obtenu environ 6%.
La droite pro-européenne (PPE) a réclamé la présidence de la Commission européenne, estimant avoir remporté les élections européennes.
«Nous avons gagné les élections et ce sera le "Spitzenkandidat" [chef de file] du PPE, Manfred Weber, président de la Commission», a déclaré Joseph Daul, le président du PPE, lors d'une soirée électorale à Bruxelles.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, dont le parti de gauche a été lourdement sanctionné aux élections européennes et locales, a annoncé qu'il appellerait à la tenue de législatives anticipées «immédiatement» après le second tour des municipales, le 2 juin.
Son parti Syriza a été devancé de plus de 8 points par le principal parti d'opposition de droite, la Nouvelle Démocratie, selon un sondage sortie des urnes confirmé par des résultats officiels partiels.
La Ligue (droite radicale) du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini est arrivée en tête en Italie d'après les sondages sortie des urnes avec un score compris entre 27 et 31% des voix.
Le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), l'autre composante de la majorité gouvernementale au pouvoir en Italie, réalise un score compris entre 18,5 et 23% des voix, selon des estimations, derrière le Parti démocrate (PD, centre-gauche) qui réalise un score compris entre 21 et 25%.
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Dimanche 26 mai
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a qualifié devant la presse de «désastre» et de «disparition» le résultat obtenu par Les Républicains (LR), son ancienne famille politique, relégués sous les 10% lors des élections européennes.
«La recomposition politique se poursuit, elle s'accélère même, avec la disparition des grands partis de gouvernement, en particulier les Républicains qui payent leur absence de chef, de projet, de ligne économique claire», a fustigé Bruno Le Maire, qui a quitté LR pour rejoindre Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle.
Selon lui, Les Républicains «payent aussi leur refus de trancher en 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen».
Le député du Rassemblement national Gilbert Collard évoque une victoire contre Emmanuel Macron et un «rejet important de l'opinion publique, électorale, française de ce qu'il représente».
Le ministre de la Justice Nicole Belloubet a déclaré sur RT France que le résultat des macronistes était «honorable» mais a confessé être «déçue que le Rassemblement national soit le premier parti sur cette élection».
Le secrétaire national du Parti communiste (PCF) et député du Nord Fabien Roussel a regretté que la «France [soit] ultra-droite», jugeant que c'était «grave pour notre démocratie» et que la «responsabilité en incombe» à Emmanuel Macron.
Le vice-président de l'Assemblée nationale Sylvain Waserman a noté «l'effondrement des partis traditionnels» et souligné «la très bonne campagne» de Nathalie Loiseau.
Nicolas Dupont-Aignan, tête de la liste Debout la France (DLF) aux élections européennes s'est dit «déçu», mais a affirmé qu'il ne «lâchait rien».
«Ce soir je suis déçu, nous sommes déçus du score, comment ne pas l'être», a ainsi déclaré le patron de DLF dans une allocution diffusée sur Twitter, se félicitant d'avoir «résisté [dans] un contexte extrêmement difficile».
«Ce n'est pas une soirée heureuse que celle-ci. Pour la seconde fois en France, l'extrême droite gagne une élection européenne», a déploré Jean-Luc Mélenchon alors que la liste de La France insoumise ne serait créditée que de 6 à 7% des voix, au coude à coude avec la liste portée par le Parti socialiste.
«Ainsi se confirme que notre pays prend une pente que nous continuerons à combattre par tous les moyens dont nous disposons», a-t-il encore regretté, concédant : «Notre résultat n'est pas à la hauteur de nos espérances.»
«C'est, je crois, la victoire du peuple français ce soir qui a ressenti énormément d'injustice de mépris et d'arrogance depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir», a déclaré Jordan Bardella au micro de RT France, commentant la victoire de la liste du RN.
«On est aujourd'hui dans une recomposition de la vie politique», a-t-il estimé, ajoutant : «Macron a réuni le pire de la droite et le pire de la gauche, nous on veut faire exactement le contraire.»
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Le Parlement européen a mis en ligne une première projection en nombre de sièges, effectuée à partir des estimations disponibles.
Le RN obtiendrait ainsi 22 sièges contre 21 sièges pour la majorité présidentielle. EELV enverrait pour sa part 12 eurodéputés à Strasbourg et Bruxelles. Les Républicains n'auraient eux plus que 7 sièges, La France insoumise 6 sièges. Le PS en conserverait 5.
«Avec ce résultat, deux ans après la présidentielle et six mois de crise sociale [...] la majorité présidentielle fait la preuve de sa solidité», s'est félicitée la tête de liste de Renaissance, Nathalie Loiseau, tout en évoquant le «projet ambitieux» d'Emmanuel Macron.
«La voix de la France va à nouveau peser au Parlement européen», a-t-elle promis, se posant en rempart contre les «nationalistes».
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En Pologne, le parti conservateur et eurosceptique Droit et Justice (Pis) est arrivé en tête avec 42% des suffrages, d'après l'agence Reuters.
Debout la France, la liste de Nicolas Dupont-Aignan remporterait 3,6% des suffrages selon BFM TV, selon les premières estimations. La liste Génération.s de Benoît Hamon est estimée à 3,2%. Le PCF de Ian Brossat arriverait à 2,6%, juste devant les 2,4% de l'UDI de Jean-Christophe Lagarde. La liste Animaliste récolterait 2,4% des voix. Urgence Ecologie rassemblerait 1,7% des votants. L'UPR de François Asselineau arriverait à 1,1%. La vingtaine de listes qui suivent n'auraient réussi à attirer, ensemble, que 2,8% des électeurs.
«Malgré la campagne intense que nous avons menée, nous n'avons pas réussi à faire entendre aux Français notre vision», a concédé François-Xavier Bellamy, tête de la liste des Républicains, arrivé en quatrième position du scrutin des européennes.
«Je ne veux pas banaliser le résultat de l'extrême droite qui, élection après élection, s'enracine dans le paysage politique français», a commenté le Premier ministre Edouard Philippe.
«Quand on termine deuxième à une élection, on ne peut pas dire qu'on l'a gagnée», a-t-il encore noté, rappelant que le gouvernement et Emmanuel Macron ne changeraient pas le «cap».
Selon des estimations avancées par l'agence Reuters, le Parti populaire européen (PPE, centre droit) obtiendrait 173 sièges au Parlement européen qui en compte 751. Le Parti socialiste européen (PSE) disposerait de 147 eurodéputés.
Même avec une entente, les deux partis échoueraient donc à disposer d'une majorité dans l'hémicycle de Strasbourg.
Emmanuel Macron «semble avoir perdu le match qu'il avait voulu installer avec le Rassemblement national», a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
«Notre résultat est très décevant, il n'est pas à la hauteur de nos efforts», a commenté Jean-Luc Mélenchon après les premières estimations qui donnent à la France insoumise(LFI) 6,7% des voix.
«Quoi qu'il en soit, ce résultat assure la présence des insoumis au Parlement européen, nous allons continuer la bataille contre les menaces écologiques et les injustices sociales», a ajouté le chef de la France insoumise.
Emmanuel Macron compte «intensifier l'acte 2 de son quinquennat» et ne fera «pas de changement de cap», a annoncé son entourage après les premières estimations du scrutin.
«Les orientations annoncées après le grand débat vont se poursuivre, l'objectif est que les Français puissent ressentir le changement», a expliqué la même source citée par l'AFP.
Les taux de participation des élections européennes de 2019 sont «les plus élevés en 20 ans» a annoncé le Parlement européen, donnant une estimation de 51% de participation pour les 27 pays de l'UE sans le Royaume-Uni.
Commentant la victoire de sa formation politique, Marine Le Pen a estimé que «l'effacement des vieux partis confirm[ait] le nouveau clivage "nationaux-mondialistes"». La députée du Pas-de-Calais a invité les Français à rejoindre le Rassemblement national «comme l'ont déjà fait des patriotes de gauche comme de droite».
«C'est une vague verte européenne dont nous sommes les acteurs», s'est félicité Yannick Jadot, tête de la liste écologiste qui, selon les premières estimations, arriverait en troisième position en obtenant 12,5 à 13% des voix.
Réagissant aux premières estimations plaçant le Rassemblement national (RN) en tête, le président des Républicains Laurent Wauquiez a qualifié Emmanuel Macron d'«artisan de la progression du RN».
Le parti souverainiste du Premier ministre hongrois Viktor Orban est crédité d'une victoire écrasante au scrutin européen, avec 56% des suffrages (contre 51% lors de l'élection européenne de 2014), selon un sondage réalisé auprès des électeurs à la sortie des urnes.
Le parti national-conservateur Fidesz de Viktor Orban distance ainsi très largement deux partis de centre gauche donnés au coude à coude à 10% des suffrages, et le parti nationaliste Jobbik, en recul à 9% des suffrages, selon l'enquête réalisée par l'institut Nezopont.
Selon l'entourage du président de la République, l'Elysée a salué «un score honorable» de la liste de Nathalie Loiseau, se félicitant de n'avoir «jamais vu un parti au pouvoir avoir un score aux européennes aussi haut par rapport à l'élection présidentielle».
Du côté du Rassemblement national, Sébastien Chenu a estimé que Macron avait pris «une claque de la part des Français».
Au regard des premières estimations révélées à la fermeture des derniers bureaux de vote, le Rassemblement national arriverait en tête de l'élection européenne en France, obtenant 23,2% des voix, suivi par Renaissance 21,9%, et les écologistes, qui obitiendraient 12,8%.
Le taux de participation aux élections européennes était de 43,29% à 17 h en métropole, en hausse de 8 points par rapport au scrutin européen de 2014 à la même heure (35,07%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Benoît Hamon, tête de liste de Génération.s, a voté à Trappes dans les Yvelines.
Des journalistes et médias ont relevé l'absence de bulletins de certaines listes dans les bureaux de vote.
Sur les 34 listes candidates en France, en effet, certaines n'ont pas fait imprimer leurs bulletins de vote, faute de moyens. Les électeurs souhaitant voter pour elles doivent donc en imprimer un chez eux.
Le président de la République et son épouse Brigitte Macron ont voté au Touquet (Pas-de-Calais), devant un parterre de journalistes, vers 12h30. A l'élection présidentielle et aux législatives, déjà, Emmanuel Macron avait voté à la station balnéaire de la Côte d'Opale.
La tête de liste des Patriotes, Florian Philippot, a voté dans la commune de Forbach en Moselle.
Selon les premiers chiffres du ministère de l'Intérieur, la participation en France métropolitaine à 12h s'établit à 19,26% (contre 15,70% en 2014 et 14,81% en 2009 à la même heure).
Yannick Jadot, tête de liste Europe Ecologie, a voté vers 11h30 dans un bureau du XIe arrondissement de Paris.
L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a voté dans le XVIe arrondissement de Paris.
La tête de liste de La France insoumise, Manon Aubry, a elle voté dans le XIe arrondissement de la capitale.
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a voté dans son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais.
Jean-Christophe Lagarde, tête de liste de l'UDI, a voté dans la ville de Drancy.
L'ancien président de la République, François Hollande, ainsi que sa compagne Julie Gayet, ont voté à Tulle en Corrèze.
La tête de liste LREM, Nathalie Loiseau, a voté dans le VIIe arrondissement de Paris.
L'ancien ministre de l'Intérieur et maire de Lyon, Gérard Collomb, a voté peu après 10h dans la mairie du Ve arrondissement de la capitale des Gaules.
Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, a voté dans la ville du Puy-en-Velay (Haute-Loire) aux alentours de 10h30, accompagné de son épouse.
Le tête de liste Debout la France, Nicolas Dupon-Aignan, a voté dans son fief de Yerres, dans l'Essonne.
Selon 1ère Nouvelle Calédonie, à 17h heure locale, 16,19% des électeurs calédoniens s'étaient déplacés.
Dans le même temps, le préfet de la Réunion a annoncé, sur Twitter, un taux de participation de 13,43% à 12h heure locale, contre 7,75% en 2014 à la même heure.
Raphaël Glucksmann, tête de liste PS/Place Publique pour ces européennes, s'est lui rendu dans son bureau de vote du Xe arrondissement de la capitale.
La tête de liste du PCF, Ian Brossat, a voté dans son bureau du XVIIIe arrondissement de Paris.
La tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy, a de son côté voté dans la matinée à Versailles dans les Yvelines.
Tout comme Edouard Philippe et Jordan Bardella, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a voté tôt ce matin dans le XVe arrondissement de la capitale.
Le Premier ministre Edouard Philippe a voté peu avant 8h30 dans une école du centre-ville du Havre, ville dont il a été maire de 2010 à 2017.
«Il est toujours utile de rappeler à nos concitoyens, qui le savent d'ailleurs, que dans une démocratie, le vote c'est l'essentiel», a expliqué le chef du gouvernement, après avoir voté, selon l'AFP.
Le candidat du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a voté à Saint-Denis ce matin du 26 mai.
Près de 47 millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 26 mai afin de désigner les 79 eurodéputés français, parmi 34 listes, qui siégeront au Parlement européen.
Au niveau de l'ensemble de l'Union européenne, ce sont plus de 750 députés qui seront investis par quelques 427 millions de citoyens des 28 Etats membres.
Les bureaux de vote ont ouvert le 26 mai à 8h en France métropolitaine et fermeront leurs portes, pour la majorité, à 18h, sauf dans les grandes villes où le scrutin se tiendra jusqu’à 20h. Les Français de l'étranger résidant sur le continent américain et dans les Caraïbes votaient, eux, la veille, le 25 mai, de même qu'une partie des Outre-mer.
La Slovaquie, la Lettonie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Irlande, Malte et la République tchèque ont déjà voté pour ce scrutin. Ils sont rejoints le 26 mai par les 21 autres pays de l’UE.
Le taux d’abstention dans l'ensemble de l'Union représente l'un des enjeux du scrutin, celui-ci n’ayant cessé d’augmenter depuis les premières élections européennes, en 1979, pour atteindre 57,4% en 2014.
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