France

Européennes : Castaner redoute que des Gilets jaunes bloquent les urnes

Les Gilets jaunes «les plus radicaux» vont-ils déferler sur les bureaux de vote le 26 mai ? Le ministre de l'Intérieur évoque l'hypothèse de blocages et de «tentatives d’intimidation» mais assure que «les services» sont au travail.

Dans un article publié le 8 mai, le magazine Paris Match livre quelques citations choisies du ministre de l'Intérieur à l'occasion de sa rencontre avec des élus locaux place Beauvau : «Nous ne pouvons pas exclure des tentatives d’intimidation», assure notamment Christophe Castaner en référence à de supposées opérations qui pourraient être menées contre des bureaux de vote le 26 lors du scrutin pour les élections européennes... Les suspects désignés par l'article seraient les Gilets jaunes «les plus radicaux».

«Un blocage des urnes ?» s'inquiète l'hebdomadaire. Et le ministre d'Etat de répondre : «Oui, cela fait partie des appels identifiés sur lesquels les services travaillent.» Selon les informations de Paris Match, Christophe Castaner aurait même «alerté les préfets» et depuis quelques jours, les services du renseignement se pencheraient donc sur ce dossier pour cibler les appels au blocage et «évaluer la situation», selon les mots de Christophe Castaner rapportés par le magazine people.

L'hebdomadaire analyse ensuite : «Le ministre est d’autant plus méfiant que le dernier week-end de mobilisation s’est soldé par la plus faible participation des Gilets jaunes depuis le début du mouvement [...] les plus ultras pourraient donc être tentés par des actions symboliques alors que les pays membres de l’Union européenne, accusée de tous les maux par ses opposants, votent au même moment.»

Paris Match ne précise cependant pas à qui appartient ce décryptage : est-ce une projection des «services» évoqués par l'article ? Ou bien une prévision du ministre d'Etat qui avait condamné une «attaque» de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière ? A moins qu'il ne s'agisse de la spéculation d'un journaliste ? Le mystère demeure, mais, pas avare d'empathie et visiblement bien renseigné, l'article précise qu'il s'agit d'un «cauchemar sans fin pour Castaner, qui a déjà dû faire un mini mea culpa sur le 1er Mai [...] après avoir parlé un peu vite.»

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