Placé à la 78e position de la liste de La République en marche (LREM) pour les prochaines européennes du 26 mai 2019, Jean Veil ne sera pas élu eurodéputé. Toutefois, le fait d'avoir placé ce fils de Simone Veil parmi les candidats au Parlement européen est hautement symbolique pour les marcheurs. Décédée en 2017, Simone Veil, ancienne déportée devenue ministre, fut la première présidente du Parlement européen de 1979 jusqu'à 1982. Membre du parti centriste de l'UDF puis de l'UDI, Simone Veil a aussi marqué les esprits pour avoir été l'une des icônes politiques des droits des femmes, et porté la loi légalisant l'avortement en 1975.
«Cela nous permet de montrer que l’héritage de Simone Veil est chez nous. Et que la famille Veil soutient la politique européenne de Macron», a confié un membre du bureau exécutif de LREM au Monde.
Célèbre avocat, Jean Veil, âgé de 71 ans, fut notamment défenseur de Jacques Chirac, de Dominique Strauss-Kahn et de Jérôme Cahuzac, ou encore conseil de Total et de la Société générale.
La majorité (LREM-Modem-Agir-Radicaux), qui avait présenté fin mars les 30 premiers noms de sa liste, doit publier les 49 noms manquants le 23 avril. La République en marche a validé la sélection finale le 15 avril au soir en bureau exécutif, suivie par le Modem le 17 avril.
La liste présidentielle est au coude-à-coude dans les sondages, dans une fourchette comprise entre 20 et 25%, avec celle du Rassemblement national (RN). Selon les intentions de vote actuelles, LREM disposerait de 25 sièges.
La liste est conduite par Nathalie Loiseau, ex-ministre des Affaires européennes. En deuxième position figure l'écologiste Pascal Canfin, ancien secrétaire d'Etat durant le quinquennat de François Hollande.
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