France

Paroles de Gilets jaunes lors de l'acte 21 : «Plus t'en gagnes et moins t'en payes !» (ENTRETIENS)

Les Gilets jaunes, qui battent le pavé pour l'acte 21 de la mobilisation, se sont notamment rendus dans le quartier d'affaires de la Défense à Paris pour dénoncer l'optimisation fiscale des grandes entreprises. RT France recueilli des témoignages.

Les Gilets jaunes poursuivent leur mouvement dans toute la France pour la 21e semaine consécutive ce 6 avril. Au micro de RT France, des manifestants ont confié les raisons qui les poussent à rester mobilisés. 

Alors que le cortège parisien se dirigeait vers le quartier d'affaires de la Défense, Jérôme Rodrigues, l'une des figures des Gilets jaunes, a expliqué à un journaliste de RT France le choix de ce lieu symbolique : «Il y a des petits patrons qui vont payer jusqu'à 40% d'impôt, et puis t'as eux qui ne vont en payer que 8%, par la défiscalisation ou les niches fiscales.»

«On est dans un monde où plus t'en gagnes et moins t'en payes, moins t'en gagnes et plus t'en payes», a-t-il poursuivi, demandant à ce que les grandes entreprises payent davantage dans un souci d'égalité.

Autre figure du mouvement, Eric Drouet, a été verbalisé dans la matinée à proximité des Champs-Elysées pour «participation à une manifestation interdite». Au micro de RT France, il livre sa version : «On a voulu prendre le métro aux Champs-Elysées [...] On n'était pas en train de manifester, on voulait juste rejoindre le métro».

«Pouvoir finir le mois»

D'autres Gilets jaunes, interrogés par RT France, ont insisté sur des revendications essentielles à leur vie quotidienne, sans cacher leurs inquiétudes pour les générations à venir. «Mes premières revendications, ce serait de pouvoir finir le mois. J'ai des enfants, j'aimerais pouvoir vivre dans un monde où ils n'ont pas besoin de compter tous les jours pour pouvoir se dire "qu'est-ce que je vais manger ? Est-ce que je vais pouvoir me loger ?», a ainsi souligné une Gilet jaune à Paris.

«Il n'y pas que la taxe sur l'essence», a renchéri une autre participante à la mobilisation parisienne, avant elle aussi de dénoncer le fait que des gens ne puissent plus se loger et soient incapables de finir le mois. «Les retraités sont laissés de côté. Vivre avec 800 euros, 900 euros ou même 1 000 euros de retraite, c'est pas [possible]. C'est pour toutes ces personnes là que je me bats», a-t-elle pris en exemple.

Muni de nombreux drapeaux retraçant ses origines, un autre souhaitait les brandir comme un signe «de rassemblement et de réconciliation envers tous les Français». «Ce sont des sujets sur lesquels on essaie souvent de nous diviser», a-t-il fait valoir, soulignant que tous les Gilets jaunes avaient des intérêts communs.

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