Dans un tract publié sur son compte Twitter officiel et daté du 18 mars, le syndicat des gradés de la police, Synergie officiers, a appelé a plus de fermeté de la part de l'exécutif français, déplorant des «scènes de chaos et de guérilla qui ont émaillé la journée du 16 mars [et] sont sans précédent depuis des dizaines d'années.»
«Synergie officiers exige un sursaut au plus haut niveau de l'Etat», écrit l'organisme, s'opposant «aux visites lénifiantes du Premier ministre» à ses troupes.
Surtout, Synergie officiers concentre ses attaques sur les casseurs qui se sont greffés à l'acte 18 des Gilets jaunes. Dans un langage particulièrement fleuri, Synergie officiers décrit des «hordes de sauvages excités par les appels à la radicalisation et la violence par la clique des Drouet, Nicolle et consorts et la petite cohorte de leurs adorateurs mélenchonistes».
«Nervis d'extrême gauche» ; «essaims de cloportes» et autres «graines d'assassins» rythment en outre un texte qui ne manque pas non plus d'épingler le Défenseur des droits, Jacques Toubon, qualifié d'«altesse sénilissime» pour son engagement répété contre les moyens de défense intermédiaire des forces de l'ordre, du FlashBall au LBD40x46, et des grenades de type GLI-F4.
Le syndicat déplore également que les lanceurs de balles de défense aient transformés en vulgaires «pistolets à bouchons avec des munitions inopérantes au-delà de 7 mètres.»
Enfin, reprenant le champ lexical des associations de policiers en colère qui défendent les intérêts des effectifs de terrain depuis fin 2016, le syndicat d'officiers termine sa missive par un rageur : «Les policiers sont en colère et refusent de servir de chair à canon, victimes d'un esprit munichois qui enhardit les ennemis de la République.» Opportunisme ?