France

Gilets jaunes : le préfet limogé, des manifestations interdites, annonce Edouard Philippe

Dans un discours ce 18 mars, deux jours après un acte 18 des Gilets jaunes émaillé de violences aux Champs-Elysées à Paris, le Premier ministre a annoncé le remplacement du préfet de Paris et plus de fermeté dans la «doctrine de maintien de l'ordre».

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le 18 mars plusieurs mesures de fermeté, et le remplacement du préfet de police de Paris, après un acte 18 des Gilets jaunes marqué par des violences dans la capitale.

Le préfet Michel Delpuech, 66 ans, avait été fragilisé par l'affaire Benalla et les polémiques à répétition sur la gestion de l'ordre public dans la capitale. Il sera remplacé par Didier Lallement, actuel préfet de Nouvelle Aquitaine.

«Nous allons renforcer la fermeté de notre doctrine de maintien de l'ordre», a également annoncé Edouard Philippe. Le chef du gouvernement a pointé du doigt dans son allocution les «consignes inappropriées» passées «pour réduire l'usage» du lanceur de balles de défense (LBD) lors de la journée du 16 mars.


Manifestations interdites en cas de présence d'«éléments ultras»

Concrètement : les manifestations des Gilets jaunes seront interdites dans plusieurs quartiers de villes de France, dont les Champs-Elysées dans la capitale, particulièrement dégradés lors de l'acte 18, si des «éléments ultras» sont présents, a annoncé le Premier ministre.

«Nous interdirons les manifestations se revendiquant des Gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d'éléments "ultras" et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Elysées à Paris, à la place Pey-Berland à Bordeaux, à la place du Capitole à Toulouse», a-t-il précisé. 

135 euros d'amende pour participation à une manifestation illégale

Le Premier ministre a par ailleurs dit avoir demandé à la Garde des Sceaux Nicole Belloubet «d'augmenter très nettement le montant de la contravention en cas de participation à une manifestation interdite». L'amende passerait donc selon Matignon de 38 à 135 euros. 

Edouard Philippe a également déclaré avoir donné des instructions pour que les éventuels appels à la violence émanant de «personnalités» du mouvement soient systématiquement signalées à la justice par le ministère de l'Intérieur.

Ce 18 mars, le Premier ministre Edouard Philippe avait été reçu par le président de la République au Palais de l'Elysée en compagnie du duo de Beauvau, Christophe Castaner et Laurent Nunez, ainsi que du garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Motif : les «dysfonctionnements», reconnus par Beauvau et Matignon, dans le maintien de l'ordre après l'acte 18 des Gilets jaunes au cours duquel l'avenue des Champs-Elysées à Paris a subi des dégradations conséquentes

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