Après l'attaque terroriste du 5 mars à la prison de Condé-sur-Sarthe par l'islamiste radicalisé, Michaël Chiolo, qui a gravement blessé deux surveillantsen les poignardant, le passé judiciaire du délinquant a été exhumé et s'est répandu dans la sphère médiatique. Il purgeait une peine de prison de 30 ans pour le meurtre d'un résistant octogénaire, alors qu'en 2016, il avait également menacé de mort un médecin qui avait témoigné devant la cour d'assises lors d'un précédent procès en 2012. Pour ce faire, Michaël Chiolo avait fait passer le message par un co-détenu en passe d'être libéré : «Quand je sors de prison, je violerai ta femme et tes enfants sous tes yeux et je te tuerai ensuite.»
Le médecin avait alors porté plainte pour menaces de mort. Selon les informations du Figaro, il n'a «jamais eu de nouvelles» de cette plainte. Par ailleurs, comme l'a révélé France Bleu Besançon, en cette même année 2016, des surveillants de la maison d'arrêt de Besançon avaient fait part de leur inquiétude : Michaël Chiolo proférait des menaces d'égorgement à leur encontre selon les conclusions des travaux du renseignement pénitentiaire qui avait procédé à des écoutes téléphoniques.
En 2014, lors de la lecture de l'expertise psychiatrique au procès pour meurtre de Michaël Chiolo, il est expliqué que le suspect souffre d'un «trouble grave de la personnalité» avec «diagnostic de psychopathie», cette dernière étant «fortement associée aux violences sous toutes ses formes : agressions physiques, atteintes aux biens et potentiellement violences sexuelles».
D'après l'expertise, Michaël Chiolo est, parmi les trois co-accusés du procès, celui «qui présente la dangerosité criminologique la plus élevée avec un risque particulièrement élevé de récidive [...] Concernant les éléments de bon pronostic, nous n'en avons relevé aucun chez le sujet. A noter que l'annonce de la mort de M.Tarall [la victime du meurtre] n'a pas été suffisante pour mettre un terme au projet de braquages en série de M.Chiolo : celui-ci était donc inscrit dans une escalade de violences particulièrement sévères.»
Le médecin avait également précisé que, selon lui, l'accusé était un excellent candidat pour un passage à l'acte dans le cadre d'une attaque terroriste djihadiste.