France

Grenoble : le quartier Mistral secoué par de nouvelles violences (IMAGES)

Dans la soirée du 6 mars, de nouvelles violences urbaines ont éclaté à Grenoble, dans le quartier Mistral, quelques heures après une marche blanche en hommage aux deux adolescents morts après une course poursuite avec la police.

De nouveaux incidents ont éclaté dans la soirée du 6 mars dans le quartier Mistral de Grenoble, peu après une marche blanche en hommage aux deux jeunes morts dans un accident de scooter volé alors qu'ils étaient poursuivis par la police. Les troubles ont débuté vers 21H quand plusieurs voitures ont été retournées et incendiées tandis que des pierres et des cocktails molotov étaient lancés depuis les toits des immeubles sur les forces de l'ordre, selon un photographe de l'AFP présent sur place.

Les flammes des véhicules incendiés étaient attisées par de violentes rafales de vent et des jeunes habillés de noir affrontaient les forces de l'ordre en proférant des insultes, selon cette source. Plusieurs fourgons de police étaient déployés.

Pendant ce temps, des habitants de la cité, effrayés par cette violence, et dont certains étaient accompagnés d'enfants, tentaient de regagner leur domicile dans les immeubles voisins. Interrogée par l'AFP, la préfecture de l'Isère a assuré qu'elle fournirait «plus tard» un bilan des troubles en cours.

Les habitants de ce quartier sensible se remettaient tout juste le 6 mars de trois soirées d'émeutes consécutives aux décès le soir du 2 mars d'Adam Soli et Fatih Karakuss. Pour les jeunes de la cité, les policiers sont responsables de leur mort, même si le parquet n'évoque pour l'heure qu'un «accident».

Encouragé par de nombreux appels à l'apaisement, un calme relatif semblait être rétabli depuis le 5 mars dans la cité. Dans l'après-midi du 6 mars , une «marche blanche» silencieuse en hommage aux deux jeunes gens, rassemblant environ 1 500 personnes, avait défilé dans une atmosphère recueillie dans le quartier Mistral, derrière des proches portant une banderole qui réclamait «Adam et Fatih, plus jamais ça !».

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