Plusieurs milliers de manifestants se sont regroupés le 3 mars à Paris pour dénoncer la perspective d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, dont le dossier de candidature à la présidentielle du 18 avril doit être déposé dans les heures qui viennent.
Ils étaient au nombre de 6 000 dans la capitale française selon la préfecture de police, et 10 000 selon un des organisateurs.
Réunis place de la République, une bonne partie des contestataires brandissaient des drapeaux algériens dans une ambiance détendue, pacifique voire festive, aux cris de «vive l'Algérie» et avec des youyous.
Sur l'une des pancartes, on pouvait notamment lire : «Pouvoir assassin... d'avenirs... d'espoirs... de jeunesses.»
«Il n’y aura pas de pardon», s'écrient d'autres manifestants, qui souhaitent clairement le retrait d'Abdelaziz Bouteflika du pouvoir.
«Il y en a marre de ce pouvoir», chantent également les manifestants. L'un des protestataires expose en outre une affiche, se demandant si le président français Emmanuel Macron n'était pas «complice» du cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika.
Hors de Paris, un millier de personnes à Marseille et quelques centaines à Toulouse ont manifesté, selon l'AFP.
Le 24 février dernier, sur la place de la République à Paris, plusieurs centaines de manifestants avaient déjà organisé un rassemblement contre un cinquième mandat présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika, aux cris de «pouvoir assassin !», «FLN dégage !» ou encore «Algérie libre et démocratique !».